Chien meurtrier : Le maître en prison.

 

S’il est des histoires dramatiques, celle-ci en fait partie.

 

Rappelons-nous la mort du petit Aaron, 19 mois, mortellement blessé par un molosse croisé Rottweiler et Malinois.

Mais ce chien est-il vraiment fautif, dans cette affaire ?

 

Les faits : Des actes de maltraitance, sur le chien.

 

Gérard Zadi, propriétaire du chien, a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal de Bobigny.

Et si ce verdict a surpris tout le monde, même les parents de l’enfant. Cette première fera peut-être prendre conscience aux personnes qu’un chien n’est pas un jouet, que l’on prend et que l’on jette, ou bien qu’on laisse dans un coin sans le moindre soin et sans la moindre nourriture.

Mais aussi, que l’on doit prendre un animal, seulement si on peut l’assumer financièrement et si on a du temps à lui consacrer.

 

En effet, ce chien était maltraité, à l’autopsie les médecins, ont même retrouvé une éponge dans l’estomac de l’animal, tant celui-ci était affamé.

Et malgré, l’acquiescement un peu mou du propriétaire pour reconnaître les faits, ceux-ci sont bien là, le chien ne mangeait pas à sa faim, il était amaigri, avait un corps décharné et subissait des maltraitances physiques.

Il était mal nourri depuis des mois et son maître l’attachait continuellement à un pied de table dans son appartement.

Comment s’étonner, après de tels actes, que des accidents comme celui-ci arrivent ?

Comment s’étonner, qu’un chien stressé par son propriétaire, devienne dangereux ?

 

L’animal en ce début de soirée du 23 octobre 2007, divaguait dans l’immeuble.

Il semblerait que des plombiers qui avaient les clefs de l’appartement de monsieur Zadi, pour effectuer des travaux à son domicile, n’aient pas fait attention au chien et celui-ci se serait alors, échappé.

Mais la cause réelle de la divagation du chien dans l’immeuble, n’est à l’heure actuelle, par encore certifiée.

Affamé, amaigri, avec un maître qui se souciait peu de lui, puisqu’il ne le nourrissait pas, l’attachait à son domicile et en plus le frappait, le chien enfin libéré, était alors sûrement à la recherche de nourriture.

Ainsi une éponge dans l’estomac du chien, a été la seule nourriture trouvée à l’autopsie.

 

Le chien a divagué jusqu’à l’instant dramatique, où il s’est retrouvé en présence de la maman d’Aaron qui attendait l’ascenseur et de son enfant qu’elle tenait dans ses bras.

L’animal s’est alors jeté sur le bébé et s’est acharné sur le petit Aaron, lequel succombera à de nombreuses blessures, malgré le réflexe d’un voisin qui a criblé l’animal de coups de couteau, pour lui faire lâcher prise.

 

Lors du procès, le maître précisera au tribunal :

« Je le nourrissais, quand j’en avais les moyens ».

 

On ne peut malheureusement que constater l’irresponsabilité d’un homme, dont le métier était pourtant, maître-chien.

Il connaissait les chiens et leurs réactions.

Il devait savoir qu’un jour où l’autre, le chien stressé, affamé, s’attaquerait soit à lui-même, soit à quelqu’un d’autre.

Ce qui fut le cas lorsqu’il a croisé, le petit Aaron.

Accident qui aurait pu être évité comme bien d’autres, si les propriétaires de chien traitaient ceux-ci correctement et s’ils connaissaient les principes de base de l’éducation des chiens.

 

Comment un chien, peut-il supporter de si mauvais traitements et ne pas disjoncter à un moment ou à un autre.

 

 

Cet homme a fait de ce chien, une bombe à retardement, une arme dont il n’était plus maître.

 

Une tendre pensée, pour le petit Aaron et sa famille.