C’est simple, non?


                  

 
 Mes chères ordures écologiques…
 
          Il existe une variante écologique au dicton financier « Pile je gagne, face tu perds ». Pile je paye, face je paye. A tout les coups on paye. Démonstration nous en a été faite au JT de la 2.
           La Cour des Comptes dans son incapacité à obliger de suivre ses avis s’inquiète de l’augmentation annuelle de la tarification du ramassage des ordures. 6% depuis plusieurs années. Plus la poubelle est vide, plus elle coûte cher. 
         D’abord on nous a vendu le tri sélectif. Bleu, blanc, rouge, non… Vert, jaune, rouge. Et le, verre ailleurs. Du tricolore dans la sélection écolo. 
         Ce serait drôle, si ce cinéma ne ressortait de la tragi-comédie. 
         Beaucoup d’entre nous font cet effort en s’équipant du matériel ad hoc. Les ramasseurs font aussi des efforts pour contraindre les récalcitrants ou négligents. Il arrive même que vous soyez invités à prendre note des jours avec ou sans carton. Bref une légère complication au nom de la sauvegarde de la nature.          Outre le tri sélectif, les Français dans leur ensemble, on fait aussi l’effort de réduire nos déchets. Voilà qui est louable. Louable et payant. Pour les couillons de payant,… nous.
         Pour recycler les ordures triées, il a fallu que les sociétés, en tête Véolia et Suez, s’équipent du matériel approprié. Pas cadeau. Et donc le coût d’amortissement et la prise de bénéfices a fait augmenter le prix du kilo recyclé. Ben alors…
           Mais les communes ou intercommunalités ayant passé avec ces sociétés des contrats léonins qui stipulent les quantités annuelles à retraiter, se voient obliger de payer pour les tonnes manquantes.          Ainsi plus l’on jette plus on paye les déchets et moins on balance plus le prix du kilo augmente.
         Pour que le développement durable devienne économique, il faut dépenser plus. Plus on est respectueux de la nature, plus cela doit coûter cher. Le business écologique l’impose et s’engraisse sur le dos de cette idéologie, jusqu’à vous dégoûter des aspects positifs que l’on pourrait en espérer. L’enfer est pavé de bonnes intentions. En voilà une qui va durer. 
        Il est bon de rappeler le film de Depardon montrant qu’une famille rurale n’avait pas de poubelle. Tout était recyclé. Je suis persuadé maintenant que leur commune leur fait payer l’absence de déchet.