Se changer pour changer le monde ! Changer la société en commençant pas se changer soi même ! Quelle étrange idée !
La liberté d’action ou de pensée ne suffisent pas, d’autant qu’elles ne sont que des vues de l’esprit, ou plutôt le fait d’interprétations personnelles et relatives. Ce qui manque dans la proposition de changement personnel, ou de révolution intérieure, c’est le modèle.
Qu’il soit ancien, adapté ou nouveau, c’est le modèle que cherchent tous ceux qui désirent le changement. Il ne s’agit pas simplement de changer le mécanisme mais aussi de passer d’une forme à une autre, de changer vers quelque chose d’autre. Et l’idée est simple : ce qui est bon pour moi ne l’est pas forcément pour les autres.
Changer soi-même pour changer la société, veut dire également changer pour changer les autres. Mais pourquoi vouloir changer les autres ? Pourquoi vouloir façonner la société à notre idée tout à fait personnelle ?
Le changement serait d’écrire au quotidien dans un but enrichissant, réécrire tous les jours son identité, son projet existentiel, son histoire personnelle. Et par là réussir, non à changer le monde, mais à accepter les transformations du monde plutôt que de tenter vainement de résister au courant des métamorphoses.
A ce niveau, il faut oublier la recherche de modèles et tendre vers l’échange. Prendre conscience des données présentes, sans trop s’attacher à des rêveries futures et en résistant modérément au poids des souvenirs et de l’histoire.
Cela nécessite donc l’honnêteté et la responsabilité. Et bien qu’elles soient souvent absentes de notre milieu quotidien, ces vertus ne sont ni abstraites, ni symboliques. L’honnêteté comme la responsabilité sont des attitudes fondées sur une perception personnelle et intime. N’est-ce pas là le début d’une révolution intérieure ?
Tout le monde pense que c’est la faute de la montre qui tourne trop vite et qui ne nous laisse pas assez de temps ou bien qui souligne la perte de notre temps précieux. Personne ne pense que c’est nous qui décidons si j’ai assez de temps ou non. Personne ne dit cela car suspendre le temps équivaut à considérer le présent et à remettre en question tout le dispositif de retards accumulés que nous croyons être notre vie.
Et s’il faut choisir entre une remise en question pleine d’interrogations et la poursuite de notre situation acquise et familière, la balance penche toujours vers ce que l’on connaît déjà, aussi inconfortable que cette dernière puisse être.
[b]Belsamira,
Une vision des choses un brin utopique, mais j’aime beaucoup..sourires.
Après changer pour changer amène t-il vraiment au changement? Pourquoi changer? Dans quel but changer? Tout le monde doit-il changer? Autant de questions qui aujourd’hui sont en suspend.
Amicalement
Tom[/b]
Quelle philosophe Belsamira !
Je vous cite :
[i] »Et s’il faut choisir entre une remise en question pleine d’interrogations et la poursuite de notre situation acquise et familière, la balance penche toujours vers ce que l’on connaît déjà, aussi inconfortable que cette dernière puisse être. »[/i]
Vous croyez vraiment ça ? Vous n’avez jamais « sauté dans l’inconnu » en fiant à votre intuition ?