La tension entre le gouvernement et le patronat a monté  à cause de la fiscalité qui a été mise en cause ces derniers mois. Au fur  et à mesure des arbitrages sur les niches fiscales (voir « Les niches Fiscales » : un arbitrage hypocrite :

 http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=39980) et sur la sécurité sociale ; le patronat voit sa facture s’alourdir pour les entreprises. Il y a comme de « l’eau dans le gaz », alors que, jusqu’à maintenant, les entreprises étaient relativement épargnées par le gouvernement. Il faut dire que le patronat a vécu une année faste en France en matière de fiscalité.

Avec la suppression de la taxe professionnelle, les entreprises ont économisé 12 milliards d’euros d’impôts , et si on ajoute les 2,5 milliards de la TVA sur la restauration : C’est du jamais vu dans l’histoire fiscale Française !

Les entreprises ne s’attendaient pas évidemment à de nouvelles largesses du gouvernement pour 2011 mais ils espéraient au moins « conserver les avantages acquis » (c’est amusant de voir qu’ils ont le même discours que les syndicats de salariés !). Il n’est pas question pour le gouvernement de revenir en 2011 sur la taxe professionnelle, ni sur le taux réduit de la TVA sur la restauration. Mais on a pu entendre, déjà en septembre 2010, « protester » (je n’exagère pas !) que les gains pour les entreprises ne seraient que de 6 milliards d’euros. Si l’on fait un inventaire des prélèvements de toutes sortes annoncés dans la loi de finance pour 2011 (Etat, sécurité sociale et réforme des retraites), on arrive à un total frôlant les 6 milliards d’euros.

 Autrement dit, l’Etat reprend d’une main ce qu’elle a donné  de l’autre !

Ces prélèvements nouveaux concernent : -les assurances (2 milliards pour financer la dette sociale) ;

-les fournisseurs d’accès à internet (taux plein de TVA : 1 milliard) ;

-allègement des charges sur les bas salaires  réduit de 2 milliards dans le cadre de la réforme des retraites ;

-300 millions sur les dispositifs de  pénibilité au travail ;

– 400 millions pour l’intéressement et la participation…etc.

Bref, la facture s’alourdit mais « au nom de la défense de l’emploi », le gouvernement avait allégé les charges des entreprises. Maintenant, « au nom de la rigueur budgétaire », on impose un changement de cap sans le dire.

Par ailleurs, la Crise va s’accentuer en 2011 (Voir « 2011 : la Crise Infernale »). Il sera urgent d’agir face aux attaques de spéculateurs des marchés aux environs de mars et avril 2011. Il s’agira de trouver non pas 6 milliards mais 18 milliards supplémentaires pour répondre aux critiques de Bruxelles et des marchés. Autrement dit, il faudra trouver des cotisations supplémentaires (hausse CSG ou nouvelle taxe…), le plus simple une augmentation de TVA d’un point.