« Quand on a un bon député, on le garde. » Cette phrase pleine de bon sens en apparence termine un tract du député sortant de ma circonscription. Or, ce monsieur n’a pas été réinvesti par le parti socialiste malgré trois mandats successifs et comme il se présente envers et contre tout, il a été exclu du parti. Je ne sais pas quelle faute il a commise pour être ainsi en disgrâce mais cela m’amène à me demander ce qui caractérise un bon député par rapport à un mauvais.
Quand on réfléchit un peu, on s’aperçoit que l’élection des députés est actuellement une ineptie. Hormis le fait qu’il permette d’avoir une majorité claire pour soutenir le gouvernement, le système majoritaire est antidémocratique.
Première aberration, c’est un vote local alors que le rôle des députés est national. Un bon député est-il celui qui est toujours dans sa circonscription à bichonner ses électeurs, mais notoirement absent à l’assemblée nationale ? Certains député(e)s assez connu(e)s ont une réputation d’absentéisme chronique. Si le citoyen ne voit pas son député, il n’est pas content mais il crie au scandale en voyant les bancs du Palais Bourbon désespérément vides. On sait que les députés se montrent surtout quand la télévision est là, mais quand il faut voter certaines lois, il y a plus de procurations que de présents dans l’hémicycle.
Comment un électeur peut-il savoir si son député travaille beaucoup quand il est à Paris ? Certains journaux se sont amusés à noter les députés mais les critères retenus n’étaient guère convaincants. Quand on leur fait remarquer qu’on ne les voit guère à l’assemblée nationale, ils prétendent qu’ils travaillent surtout en commissions. Est-ce qu’un notable bien établi dans une région fera forcément un bon législateur ? Pourtant, il sera élu dans un fauteuil parce qu’il aura rendu quelques services, qu’il aurait de toutes façons rendus même s’il n’avait pas été député.
Si en revanche, on vote en fonction du parti ou de la tendance politique, sans même connaitre les compétences de l’élu, le scrutin par circonscription n’a plus de sens. Il n’est pas normal que certaines circonscriptions soient quasiment dévolues à un parti quel que soit le candidat qui se présente.
Mais je crois que je prêche dans le désert car qui a intérêt à ce qu’on change les règles de ce scrutin ?
Le cas de votre député pose le cas plus général de l’UMPS, ces gens qui ne cessent de clamer qu’ils sont « républicains » mais usent dans la désignation de leurs candidats de procédés qu’une république vertueuse condamnerait.
Comme ces petits arrangements entre amis, pour offrir une circonscription en béton à un copain du chef, ou à un généreux donateur, ou encore à quelque ami-concurrent au potentiel de nuisance tel qu’on préfère l’acheter au détriment d’un véritable élu de terrain.
Le jour où ça va péter pour de bon, je pense qu’il sera tout aussi important que le rétablissement de la proportionnelle, de mettre fin aux parachutages de complaisance et souvent de dernière minute en stipulant que, pour se présenter, il faut au moins 2 ans de domicile ininterrompu et d’impôts payés dans la circonscrition.
Car, les républicains de papier qui se gargarisent du terme « scrutin national » pour justifier leurs magouilles aux législatives, ne peuvent ignorer que le député de base oeuvre au moins autant pour sa circonscription que pour la nation.
Et d’ailleurs les pointures ministérielles n’usent-elles pas aussi de leur pouvoir pour favoriser le territoire qui les a élus ?
Un bon député …difficile à définir. Encore faut-il savoir de quel côté on se place ? De l’électeur ou du parti et les critères sont radicalement différents. Tous les députés sont bons pour les partis, puisqu’ils leur assurent de substantiels revenus à tous les niveaux.
Passéiste peut-être, mais je suis convaincu qu’il ne saurait y avoir de république sans vertu.
Sous la III ème et la IV ème, le cursus normal avant la députation passait par conseiller municipal, maire, conseiller général… Des fonctions enracinées dans le terroir ou le tissu urbain où l’on pouvait faire preuve de son dévouement, de ses compétences et de sa probité.
Trois mots qui doivent faire plier de rire nos oligarque voyous, nos technocrates crapuleux et nos hauts fonctionnaires véreux.
Quel sens peut avoir encore la « représentation populaire » lorsqu’un(e) pistonné magouilleur débarque dans une circonscription dont il ignore tout et prétend avec arrogance s’en faire le porte-voix ?
La remaque vaut autant pour Guéant que pour Duflot, pour Fillon que pour Royal.
Se faire élire par une clientèle captive dont on ignorait l’existence la veille est un marchepied dans leur plan de carrière, rien de plus.
J’ai vraiment du mal à voir où est la république dans ces tractations, ces arrangements, ces intimidations et ces petits chantages pour évincer des candidats légitimes solidement implantés localement.
Beaucoup de nos compatriotes ont tendance à oublier qu’une élection législative, c’est en même temps, une élection nationale et une élection locale !
[u]En effet, sachant qu’il y a 577 circonscriptions basées à Paris et Région parisienne, en Province, en France d’Outre-mer, et en France des Français de l’Etranger, donc 577 députés[/u] : [i]tous ces députés, qui, au plan national, font et votent la Loi, représentent leur territoire et sont les relais importants entre celui-ci et les instances nationales installées dans la Capitale ![/i]
Or, au soir du second tour des Elections régionales de 2004, [b]Jacques Barrot[/b], qui, à l’époque, était Président du Groupe UMP à l’Assemblée Nationale, a déclaré, lors d’un débat télévisé : [b][i]« On doit tirer de ces élections locales, des conséquences nationales »[/i][/b]. Il faut dire qu’il avait parfaitement raison et que son analyse pourrait se vérifier lors des premier et second tour de cette Législative 2012, et, qu’elle s’est vérifiée lorsque la Gauche a réussi à s’emparer de la majorité au Sénat !
[u]Un député représente ses administrés qui l’ont élu pour l’envoyer à Paris[/u] : [i]ils lui ont donné mandat pour améliorer sa vie de tous les jours ![/i]
[u]C’est dire si le député-lambda se doit d’être présent, aussi bien à l’Assemblée Nationale que dans sa circonscription[/u] : [i]c’est pour cela que je suis opposé à tout cumul de mandat Député/Conseiller Général ou Député/Conseiller Régional[/i]([b][i][u]*[/u][/i][/b]) [i]![/i]
([b][i][u]*[/u][/i][/b])- Par contre, je considère qu’un député peut parfaitement être le maire de sa commune…
Bien vu l’article !
Les députés sont les représentants du peuple, donc c’est le peuple qui élit son député pour participer à l’élaboration de lois nationales, voilà qui est très démocratique.
[i]Sous la IVe ?[/i] Oui en effet très démocratique, mais comme il n’y avait jamais de majorités toutes les magouilles se faisaient dans le dos des électeurs. Je pense qu’il faut une dose de proportionnelle, mais en conservant un système de majorité
Les pays qui pratiquent le scrutin propottionnel ont trouvé des parades contre l’instabilité :
– Pas d’élus en dessous de 5% pour éviter l’émiettement,
– Obligation de dire avant le scrutin avec qui on pourrait gouverner,
– Mandat impératif sur un programme défini avant l’élection,
– Prime à la coalition qui a une majorité même relative,
– En cas de renversement d’alliances, retour devant les électeurs.
Ce serait, [b]Christian Navis[/b], une bonne idée à mettre en place ! Mais, moi, je serais favorable à une élection législative à la proportionnelle intégrale !
De plus, je pense qu’il faudrait interdire tout cumul de mandat :
[i]- Député/Conseiller Général ou Député/Conseiller Régional
– Euro-député/Conseiller Général ou Euro-député/Conseiller Régional
– Sénateur/conseiller Général ou Sénateur/Conseiller Régional,[/i]
car, on ne peut pas être à la fois juge et partie !
Par contre je pense que les députés, les euro-députés et les sénateurs pourraient être autorisés de cumuler leur mandat avec celui de maire de leurs communes.
[u]Cependant, [i]mais cela va être la pratique pendant le Quinquennat de [/i][b][i]François Hollande[/i][/b], tout membre du Gouvernement, qui devra se consacrer à son travail gouvernemental, devra démissionner de tous ses mandats locaux[/u]([b][i][u]*[/u][/i][/b]) : [i]je suis partisan de cette règle, qui aurait dû être appliquée par la Droite ; c’est pour cela que je reste défavorable à ce qu’un membre du Gouvernement soit envoyé à la bataille des Législatives ou de toute autre élection ![/i]
([b][i][u]*[/u][/i][/b]) – Déjà, le cumul poste ministériel/mandat national ou européen et totalement interdit…
Ce serait, [b]Christian Navis[/b], une bonne idée à mettre en place ! [i]Mais, moi, je serais favorable à une élection législative à la proportionnelle intégrale ![/i]
De plus, je pense qu’il faudrait interdire tout cumul de mandat :
[i]- [b]Député/Conseiller Général[/b] et [b]Député/Conseiller Régional[/b],
– [b]Euro-député/Conseiller Général[/b] et [b]Euro-député/Conseiller Régional[/b],
– [b]Sénateur/conseiller Général[/b] et [b]Sénateur/Conseiller Régional[/b][/i],
car, ces élus ne peuvent pas être à la fois juge et partie !
Par contre je pense que les députés, les euro-députés et les sénateurs pourraient être autorisés de cumuler leur mandat avec celui de maire de leurs communes.
[u]Cependant,[/u] [i][u]mais cela va être la pratique pendant le Quinquennat de[/u] [b][u]François Hollande[/u][/b][/i][u], tout membre du Gouvernement, qui devra se consacrer à son travail gouvernemental, devra démissionner de tous ses mandats locaux[/u]([b][i][u]*[/u][/i][/b]) : je suis partisan de cette règle, qui aurait dû être appliquée par la Droite ; [i]c’est pour cela que je reste défavorable à ce qu’un membre du Gouvernement soit envoyé à la bataille des Législatives ou de toute autre élection ! [/i]
([b][i][u]*[/u][/i][/b]) – Déjà, le [b]cumul poste ministériel/mandat national ou européen[/b] est totalement interdit…