En réalité, nous sommes victimes d’une inflation constante voulue par la classe politique. Le mot crise nous est soigneusement martelé par les médias, les politiques, les financiers et économistes. Mêmes certains penseurs, artistes et associations s’y sont mis et en rajoutent une couche. Le cri commun de chacun : C’est la faute à la crise. Quel jeu de dupes! Pratique comme écran de fumée. Cela excuse tout.
Mais de quoi s’agit-il exactement? Jusqu’en juillet 2007, pas de crise à l’horizon.
L’inflation due au passage à l’euro bat son plein, mais personne n’a l’air de s’en soucier réellement. Les prix d’une baguette de pain, d’un expresso et des matières premières s’envolent, mais personne n’a l’air de réagir.
L’immobilier à lui seul, subit une hausse vertigineuse, mais les ventes et achats de biens se poursuivent presque dans l’allégresse. (pourtant depuis l’euro, les prix du m2 en France ont doublé jusqu’à aujourd’hui !). N’en déplaise à Mr Trichet, qui avant son départ de la BCE se félicitait de 10 ans de faible inflation dans la zone euro !
Quand il disait ça, il omettait soigneusement de tenir compte des prix de l’immobilier et du prix des actifs financiers sur les marchés. Dans les faits, des gens déjà riches ont acquéri des propriétés immobilières à bas taux, appauvrissant au passage les gens qui ont pensé pouvoir rentrer dans la cour des grands (en empruntant à tout va) au moment où la pyramide de crédit s’est effondrée. Les locataires ont de leur côté subi en silence une inflation insupportable du prix des loyers.
Donc, en juillet 2007, patatras, la crise des subprimes (crédit à risque) aux USA frappe de plein fouet quelques milliers d’américains. Mais au fait, c’était quoi cette crise ?
Aux Etats-Unis, les «subprimes», ce sont les prêts hypothécaires à haut risque car accordés aux ménages à faibles revenus. Leurs taux d’intérêt dépendent de la valeur de la maison (plus la maison s’apprécie, plus les taux sont bas, car le risque est moindre) et des taux d’intérêt du marché. Comme les loyers sont restés bas et que les prix de l’immobilier n’ont fait que grimper ces dix dernières années, tout allait bien.
Or, les taux d’intérêt ont augmenté en même temps que le prix de la pierre commençait à baisser aux Etats-Unis. Les ménages se sont trouvés dans l’impossibilité de rembourser leurs dettes. Du coup, les instituts de crédit se sont retrouvés sur la paille, entraînant des pertes chez les banques qui avaient misé sur eux.
Extrait d’un article : (lien*)
http://www.andlil.com/definition-de-la-crise-des-subprimes-126636.html
"La crise des subprimes est une crise financière qui a concerné le secteur de l’immobilier et qui a touché l’économie mondiale à partir de 2007. Les subprimes sont des crédits immobiliers à taux variables pratiqués notamment aux États-Unis. Ces derniers étaient jugés risqués mais rentables tant que le cours de l’immobilier américain était en hausse rapide. De nombreux ménages américains furent séduits par ces crédits à long terme qui leur permettaient d’accéder à un logement assez aisément.
Les criminelles agences de notation ont fini par attribuer la meilleur note ("AAA") à ces crédits ce qui a incité de nombreuses banques et investisseurs à titriser* ces créances créant un engouement pour ces titres d’apparence très rentables.
Néanmoins, lorsque les ménages, ne pouvant plus faire face aux taux d’intérêts variables, n’ont pas pu rembourser leurs crédits, c’est tout le système qui s’est effondré provoquant la chute des titres."
* Titrisation est une technique financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances (par exemple des factures émises non soldées, ou des prêts en cours), en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des capitaux.
Jusque là, on ne comprend toujours pas pourquoi cette crise américaine va tout à coup submerger l’Europe. Voyons plus loin :
"Cette crise a eu des conséquences non seulement sur les marchés immobilier et bancaire américains, mais aussi sur l’économie mondiale. En effet, un nombre important de banques britanniques, françaises ou encore allemandes ont acheté des titres regroupant des créances peu risquées et risquées (les subprimes) ce qui provoqua une baisse immédiate des indices boursiers et une panique sur les marchés. Les clients des banques se sont précipités pour récupérer leur patrimoine craignant de tout perdre, créant un bank run. Certains ont ainsi découvert avec surprise la nature des investissements bancaires qu’ils croyaient sûrs et peu risqués. Les gouvernements européens notamment, ont dû mettre en place des plans de sauvetage d’urgence. Ces plans ont consisté par des nationalisations de banques comme au Royaume-Uni où le premier ministre Gordon Brown et son gouvernement nationalisent la banque Northern Roc par exemple. En France et en Allemagne, les gouvernements ont décidé de recapitaliser les banques en injectant du capital ce qui eu a pour conséquence de creuser davantage leur dette."
On comprend mieux le fin de mot de l’histoire. Et personne ne semblait connaître les magouilles des banques et de certains organismes financiers ? Allons donc…
Mais cela ne m’explique toujours pas pourquoi cette crise a touché en 2008 le consommateur moyen et le retraité.
Curieusement cela s’est fait d’un coup. Nous gérions un hôtel en zone touristique en 2007 et nous recevions à peu près 60 % de français et 40% d’étrangers. En juillet 2007, le martelage quotidien par les grands médias sur le fait que la France et l’Europe étaient en crise à fini par lobotomiser le quidam moyen. Du nord au Sud de l’Europe, une immense banderole clignotante a vu le jour : C’est la crise !
A l’époque, nous recevions des autocars entiers (50 personnes) pour les loger à l’hôtel. En 2008, légère diminution.
Et depuis 2009, le nombre de personnes dans les autocars est, à part quelques exceptions, de 35 personnes. Soit 15 de moins qu’en 2007et 2008. Qui voyage en autocars à 95 % ? Les seniors, donc les retraités.
En 1 an de martelage de la crise, leur pouvoir d’achat a-t-il baissé au point de ne plus pouvoir se payer des vacances en autobus ? La réponse est non. En 1 an, l’inflation a-t-elle était aussi flagrante que ça ? Non plus. Que comprendre ?
L’explication des tours opérators à l’époque et toujours aujourd’hui est : C’est la crise, donc moins de monde. Mais cela n’a toujours aucun sens.
La contamination de la crise des subprimes a touché certaines banques européennes. ( UBS a perdu 18,7 milliards de dollars, le Crédit agricole 4,8, HSBC 3,4, Deutsche Bank 3,1, la Société Générale 3 (indépendamment des conséquences de la fraude qui y a été commise) et Barclays 2,7. Ces pertes ont conduit certaines d’entre elles à se recapitaliser pour disposer des moyens nécessaires à leur développement. Plusieurs fonds souverains ont contribué à cet effort de recapitalisation comme Government of Singapore Investment Corporation (GSIC) entrée au capital d’UBS en apportant 11 milliards de dollars, ou China Development Bank et GSIC injectant 11,5 milliards de dollars dans Barclays.)
Pauvres banques américaines et européennes. Pour un peu j’en pleurerais (des larmes de crocodile rassurez vous).En effet, en prêtant à tout va, elles ont engrangés des millions de dollars. Et tout d’un coup patatras, elles en ont perdus. Tout ? Cela m’étonnerait. Où sont passés les millions de dollars engrangés ? Bonne question.
Pour ceux qui souhaitent approfondir les explications de la crise des subprimes, deux vidéos :
http://www.youtube.com/watch?v=KaqvwOJx2eQ
http://www.youtube.com/watch?v=tru6dA9Gr7o
Parlons inflation maintenant. A qui profite-t-elle ? Aux gouvernements et à l’industrie financière. Extrait ci dessous d’un article de la Quotidienne d’Agora :
"- Bonne pour les gouvernements car il s’agit d’un impôt déguisé.
– Bonne pour l’industrie financière car elle permet de capter votre argent qui autrement pourrait être oisif. En l’absence d’inflation, vous pourriez décider de ne rien faire de votre argent, de le laisser “sous votre matelas”. Vous le feriez parce que vous estimeriez que les placements qu’on vous propose sont trop risqués ou ne rapporte pas assez. Vous auriez donc un choix : attendre ou faire participer votre épargne au cycle économique. Si chacun décide d’attendre, l’argent se fait rare. Ceux qui veulent emprunter payent plus cher.
Pourquoi attendre ? Eh bien parce que les conditions économiques que chacun ressent autour de soi laissent à désirer : les taux d’intérêt sont trop bas et pourquoi risquer mon argent? Ou bien, mon entreprise va mal et j’ai besoin que mon épargne soit disponible pour parer au coup dur qui semble se profiler. Au lieu de statistiques plus ou moins crédibles et fiables et de grands planificateurs intervenant sur les taux d’intérêt, l’économie est alors régulée par l’information collectée sur le terrain par des millions de gens. Les taux d’intérêt échappent aux manipulations d’un banquier central.
A qui profite ce crime liberticide de l’inflation ? Aux gouvernements qui ont besoin d’emprunter et de rembourser en monnaie de singe… et aux banquiers qui collectent de l’argent à bon compte et se lancent dans des prêts hasardeux mais sans risque pour eux. Le but est effectivement que tout l’argent disponible soit dans le système financier. La simple évocation d’une petite fuite hors système, d’une monnaie hors contrôle, rend hystériques nos bienveillantes autorités politiques et monétaires. Comment alors collecter l’impôt de la TVA (qui n’existait pas lorsque les gens conservaient leur argent sous le matelas) ? "
Et voilà. La boucle est bouclée. La crise pour excuser l’inflation.
J’écoutais Martine Aubry il y a peu sur France Inter. Un come back. Viserait-elle la Présidence ? Ma foi…Et tout à coup elle déclare et je cite :
" On ne peut pas augmenter les salaires, mais on doit augmenter les aides pour les familles, les écoles, les ménages moyens…En ces périodes de crise, il faut aider les gens".
Tout est dit. En réalité la crise arrange tout le monde :
– l’Etat et les politiciens. (ils continuent d’occuper le pouvoir au lieu de l’exercer. Citation de Raoul-Marc Jennar, docteur en science politique)
– Les cadres moyens, les fonctionnaires d’Etat ou assimilés, qui en profitent pour jouer au pingre en trouvant tout trop cher. (Vive le low-cost)
– Les allocataires du RSA et autres allocations, car les aides montent
– La plupart des retraités moyens et aisés qui jouent les marchands de tapis.
Seule la classe moyenne active indépendante essaye de se débattre entre des impôts sans cesse en augmentation, des clients de plus en plus lobotomisés par le phénomène de crise, des banquiers toujours plus cupides, des retraités en train de larmoyer, et des médias (Publicités financées par les multi nationales, les banquiers, les assureurs et les mutuelles) muselés, bien sûr.
CQFD. Les gens continueront à voter pour des politiciens promettant une sortie de crise. Il suffit d’agiter ce mot comme un épouvantail à moineaux et hop, tout le monde ou presque embraye sur le phénomène. Trop content d’avoir un blanc-seing.
En réalité depuis l’avènement de l’euro, il y a eu :
– Une inflation sur les produits de consommation courante. (Les responsables sont les grands groupes agro alimentaires)
– Une inflation sur l’immobilier (Les responsables sont les banques et des financiers).
– Une inflation galopante des impôts et taxes en tout genre. (Les responsables sont les gouvernements).
– Une inflation du carburant et des énergies. (Les gouvernements)
– Une inflation des assurances, des frais bancaires, et des frais financiers. (Les multi nationales)
– Une inflation des charges salariales et patronales. (Les gouvernements)
– En revanche pas d’inflation sur les bas salaires. (Les gouvernements)
Et tout ceci à cause des subprimes ? Allons donc. Parlons plutôt d’une inflation voulue mettant tout le monde à genoux, pendant qu’une minorité en profite.
Il faudrait également que le citoyen lambda arrête d’agiter cet écran de fumée qu’est la crise et réalise que c’est une vaste supercherie destinée à ce que les banquiers et financiers engrangent plus et encore plus.
En cautionnant les grands médias et la classe politique, nous approuvons leur politique irresponsable. Prenons les pour ce qu’ils sont : Des agitateurs et des marchands de chaos.
Un excellent lien pour ceux qui veulent approfondir :
http://www.courtfool.info/fr_Secrets_d_argent_interets_et_inflation.htm
Merci pour cet excellent article. Je rajoute qu’après les attentats d’hommes politiques (De Gaulle, Kennedy etc) et pour neutraliser l’hostilité des citoyens envers eux, nos gouvernants ont eu la bonne idée de créer des concepts abstraits – qui détournent la colère de la populace et en outre permettent de nous enfumer – : la bourse, la crise, la mondialisation …
Bonjour Mathilde : Merci pour votre intervention qui est tout à fait pertinente.
Nous sommes gouvernés par une classe d’hommes (et de femmes) politiques qui, à l’instar d’un ferronnier meilleur ouvrier de France, se dirait capable de diriger la construction d’une centrale nucléaire de quatrième génération, à partir de là . . .
Actuellement, le premier d’entre eux est persuadé qu’en répétant à l’envie « moi-je », il obtiendra les résultats auxquels il rêve, sans qu’il soit question qu’il n’y connaisse quoi que ce soit, même et y compris « aidé » par des conseillers s’auto-proclamant compétents, plus occupés à cirer ses chaussures (avec grand art et application) qu’à lui expliquer que le socialisme ne peut mener quelque pays que ce soit qu’à la faillite, la preuve définitive ayant été acquise à la chute du Mur.
@ Zelectron : Deux façons de faire de la politique : Exercer le pouvoir ou l’occuper. Ils choisissent tous la deuxième option.
Ceux qui ont regardé Hollande sur TF1 (6 novembre 2014) ont entendu cet échange hallucinant :
– Gilles Bouleau (simple journaliste) : « . . . Mais ça coûte très cher ! »
– François Hollande (Sc Po, HEC, ENA, président de la République en poste ) a répondu : « Ça ne coûte RIEN, c’est l’État qui paie » !
Hollande représente la mentalité socialo-fasciste par « excellence », la collectivité paye … nous, nous sommes exonérés , pourquoi ?
réponse : parce que.
LES 211000 PARASITES DE L’ECONOMIE MONDIALE:
Les quelque 211.000 « ultra-riches » mondiaux
ont continué à prospérer en 2014 malgré les
tensions géopolitiques .
En 2014, le nombre d’ultra-riches a augmenté
de 6% et leur patrimoine de 7%, pour atteindre
globalement près de 30.000 milliards de $ »,
soit près de deux fois le PIB américain.
Ces individus très fortunés – SUPERIEUR à
30 millions de dollars- ne représentent que
0,004% de la population adulte mondiale mais
détiennent 13% de la fortune globale.