Plus le temps passe et plus on a l’impression que les actions en justice pour discrimination, racisme, diffamation ou autre se multiplient. Tous les secteurs d’activité sont touchés (télévision, presse, sites internet etc) et même les jeux vidéo. Pour les jeux vidéo, c’est relativement récent mais les plaintes contre les éditeurs se font de plus en plus nombreuses et les pressions de plus en plus fortes, même quand il n’y a pas de quoi s’alarmer !

 Capcom a subit des pressions à deux reprises en moins de cinq ans pour modifier ses jeux considérés comme racistes et diffamatoires. Les jeux incriminés : Zack & Wiki et Resident Evil 5. En 2007, le « Council on American-Islamic Relations» (CAIR : http://en.wikipedia.org/wiki/Council_on_American-Islamic_Relations)a prié Capcom de retirer un effet sonore du jeu Zack & Wiki ayant cru reconnaître les mots « Allah Akhbar » dans un niveau d’inspiration orientale. Les musulmans américains représentés par cette organisation se sont sentis profondément insulté par un simple jeu de réflexion développé par des Japonais. Le ridicule ne les étouffe pas, en revanche les menaces étaient bien réelles. En 2007 toujours, Capcom doit faire face à de nouvelles plaintes cette fois concernant son jeu Resident Evil 5. L’action du jeu se passant en Afrique, Capcom avait mis des zombis africains. Or, une fois le trailer du jeu présenté, les femmes de Black Looks se sont violemment élevées contre ce jeu (http://jeuxvideo.fluctuat.net/blog/18834-resident-evil-5-attaque-pour-racisme-ca-devait-bien-arriver.html). Devant l’ampleur du désastre suites aux réactions suscitées car la plainte initiale, Capcom a dû modifier son jeu et introduire un personnage féminin noire non prévu par le scénario pour ne pas passer pour un éditeur raciste. Autre exemple ridicule de gens croyant voir du racisme ou de la discrimination partout alors que personne n’y voyait de mal, le contexte étant très clair et ne prêtant pas à confusion. 

Ces exemples sont les plus célèbres de ces dernières années, mais pas les seuls.

D’après AgoraVox (http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-racisme-dans-les-jeux-video-une-27641), « le jeu Crysisa a créé un incident diplomatique. L’histoire raconte comment un groupe de militaires américains s’infiltre en Corée du Nord à la recherche d’un OVNI. Le jeu d’Ubi Soft – Ghost Recon Advanced Warfighter 2- fait, lui aussi, grincer des dents, en montrant l’armée américaine traversant la frontière mexicaine pour retablir l’ordre. Le jeu Postal 2 a été tout simplement interdit à la vente dans pratiquement tout les pays du monde en raison de sa violence et de ses mots crus certes, mais aussi car il parodie Ben Laden et Al Quaida. Defcon a été contraint de retirer la possibilité de jouer avec la Corée du Nord. Global Conflicts : Palestine commence à faire couler beaucoup d’encre, car en dépit de sa médiocre réalisation, il propose d’incarner une journaliste Israélienne et un Palestinien dans le conflit du Proche-Orient. Age of Empire 3 de Microsoft propose d’incarner des colons européens et d’être aidé par des Indiens aimables et dociles sans se soucier des massacres de l’Histoire. Le studio Rockstar défrayant constamment la chronique pour diverses affaires de minorité ethnique. »

 On remarque qu’il s’agit toujours des mêmes sujets houleux qui reviennent (terrorisme, conflit palestinien, clivages noirs/blancs) et cela fait presque cliché. Il faudrait arriver à dépasser cela et ne pas voir des insultes partout car cela devient ridicule. Bêtise, propagande ou provocation ? En tout cas, les plaintes continuent de s’accumuler et souvent sans fondement.