Tout est venu d’un rapport rendu public par l’Inspection des finances, qui a mis en évidence que certaines niches fiscales et sociales au bénéfice aussi bien des particuliers que des entreprises coûtent très cher à l’Etat et n’ont pas l’efficacité voulue.

Dans un contexte économique difficile où tous les moyens sont bons pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat, la manne des 470 niches fiscales qui représentent actuellement un manque à gagner pour l’Etat d’environ 75 milliards d’euros deviennent une cible potentielle et provoquent de nombreux commentaires.

Comment expliquer aux français, que du jour au lendemain, on remette en cause les avantages fiscaux des particuliers pour les services d’aide à la personne comme la garde d’enfants, le soutien scolaire, les aides aux personnes âgées, les emplois de femme de ménage ou de petits travaux de jardinage et de repassage.

On sait bien que dans une période économique difficile tout le monde doit être mis à contribution, mais la  plupart des personnes concernées par ces aides sont désorientées par cette remise en cause.

Les arguments avancés sont d’une part qu’une grande majorité des embauches développées avec ces aides  ne constituent qu’une simple régularisation du travail au noir.

D’autre part, il semblerait aussi que 70 % des aides versées profiteraient davantage aux ménages aisés plutôt qu’aux personnes vulnérables.

Si c’est vraiment le cas, plutôt que de supprimer cet avantage fiscal pour les emplois à domicile, il serait plus judicieux de le plafonner à 15 000 € au lieu de 18 000 € comme c’est actuellement le cas et surtout de faire la chasse aux abus dans ce domaine.

En ce qui concerne les autres niches épinglées par ce rapport, il serait peut être bon de faire un tri exhaustif et de voir celles qui sont réellement efficaces et servent avant tout à investir. 

Quant à dire  que l’abattement de 10 % sur les retraites n’est plus d’actualité dans la mesure où le niveau de revenu des retraités s’est considérablement rapproché de celui des actifs, il faut aussi savoir faire la part des choses et voir que de nombreux retraités vivent actuellement avec peu de moyens financiers.

Un débat objectif s’impose sur ce sujet pour éviter tout gaspillage de l’argent public et limiter les fraudes, mais il paraît nécessaire que les mesures décidées ne viennent pas grever davantage le pouvoir d’achat des français qui est déjà bien en baisse.