De nombreuses femmes font le choix de rester jeunes, coûte que coûte. De l’aspect physique en passant par l’attitude, ou le style de vie, elles se battent pour ne pas  subir l’emprise du  temps.

On croise de plus en plus de ces femmes, qui, la soixantaine passée, abordent le vieillissement comme un ennemi qu’il faut vaincre. C’est une bataille difficile qu’elles mènent sur plusieurs fronts afin de ne pas basculer dans la catégorie des "vieux".

L’habit fait le moine

Pour ces femmes, pas question de s’attarder au rayon robes de mémères aux tons neutres et à la coupe confortable. Elles fuient la pantoufle spéciale pieds sensibles, le tricot de corps anti-frimas, la culotte-gaine qui maintient le ventre. Moulées dans un slim et une petite veste de cuir, leur look est fortement inspiré par leur dernière fille, étudiante à la fac. Il n’est pas rare que mères et filles échangent leurs fringues comme des copines!

La jeunesse est aussi dans l’attitude

On les prendrait presque pour des ados, affichant cette désinvolture et ce parler "moderne" qui est le propre des plus jeunes. Les textos et leurs abréviations phonétiques n’ont aucun secret pour elles et le portable est un prolongement de leur oreille. Renoncer à la drague ? Sûrement pas ! Tant qu’à faire, on évite comme la peste les thé dansants et les voyages organisés, et l’on se rue en discothèque où de jeunes hommes fougueux ne rechignent pas aux avances de femmes "d’expérience". De même, il faut rester tendance des ces choix musicaux et laisser Piaf ou Brel de côté (ou les écouter seulement en cachette).

Pas question d’accepter l’outrage des ans

En France, elles seraient 69 % à utiliser ou à envisager la chirurgie esthétique. (selon Paris-Première). Les rides se corrigent désormais et il paraît indécent, aux yeux de ces femmes, d’afficher son âge réel de nos jour. Elles n’hésitent donc pas à dépenser de grosses sommes, voire à faire des crédits pour un lifting,et gagner ainsi une vingtaine d’années. Ces interventions ne sont pas toujours réussies et donnent souvent un résultat très peu naturel qui fige ou déforme les traits. Il est surprenant de constater que des femmes au très beau visage avant "correction", se retrouvant avec un faciès tiré à outrance et la bouche distendue, sont heureuses du résultat du moment qu’elles n’ont plus de rides. On voit bien que plus que la beauté, c’est bien la disparition de toute preuve de leur âge qui est recherchée.

Au delà de la bien légitime peur de mourir, on peut se demander quels enjeux se cachent derrière la course à la jeunesse. Quelle image notre société donne-t’elle des femmes vieillissantes ?