Alors que l’on parle de plan de rigueur pour faire face à la crise et que les gouvernements de tous les pays utilisent tous les moyens en leur possession, pour trouver les milliards d’euros nécessaires à l’équilibre des finances publiques, on apprend que la fraude sociale liée à la criminalité identitaire coûtent près de 40 milliards d’euros à l’économie. Il est peut être nécessaire de se donner les moyens d’agir contre ces actes frauduleux de façon efficace et d’harmoniser les politiques pénales européennes dans ce domaine.

Selon les résultats d’une étude d’experts européens, spécialisés dans la fraude identitaire, 3 à 6 % des papiers présentés pour ouvrir un compte bancaire ou pour bénéficier de prestations sociales sont des faux, qui permettent aux heureux bénéficiaires d’obtenir illégalement des avantages financiers non négligeables.

Il s’agit le plus souvent d’une fraude industrielle, constituée en réseaux criminels organisés, qui peuvent aller de l’usurpation d’identité à la substitution d’identité qui permet de louer sa carte vitale ou sa carte d’identité à des tiers.

Ainsi certaines personnes n’hésitent pas à vendre l’identité de leurs enfants pour récupérer de l’argent.

Chaque année en France, c’est plus de 200 000 infractions liées à la criminalité identitaire qui sont constatées et ce nouveau phénomène explose depuis dix ans et rapporte à certains beaucoup d’argent.

L’Organisation des Nations unies (ONU), quant à elle, précise qu’au niveau mondial la fraude identitaire coute plus de 7 milliards de dollars.

Le problème majeur sur lequel il paraît nécessaire de travailler pour éradiquer de telles pratiques, c’est à la fois de renforcer les mesures de contrôle et de sanctionner plus fortement  les auteurs de ces faits.

La plupart du temps ils s’en sortent avec une amende et quelques mois de prison généralement assortis de sursis.

Face à un tel constat, l’Etat français  envisage d’introduire la biométrie dans les documents administratifs de façon à protéger davantage l’identité de chacun. Cette technique d’analyse des caractéristiques biologiques, physiques et comportementales d’un individu,  reste l’un des moyens les plus sûrs de certifier l’identité d’un individu grâce à son empreinte génétique.

Il devient urgent d’agir de façon  concertée si l’on veut trouver une parade efficace à cette nouvelle délinquance.