Si on considère qu’à priori les hommes et les femmes sont différents (j’ai dit « à priori »…) on est en droit de se demander pourquoi.

Pour des tas de raisons me direz-vous dont une qui ne laisse aucun doute sur le fait que la femme est génétiquement conçue pour la maternité.

Est-ce une raison suffisante pour qu’une femme ait des enfants ? Pas sûr.

Dans nos sociétés patriarcales, où l’organisation familiale est basée sur l’autorité du père, que reste-t-il aux femmes qui décident de ne pas enfanter ? Quel regard notre société porte -t-elle sur celles qui décident de ne pas concilier vie professionnelle, vie familiale et vie de couple ?

Assurément, un regard emprunt de doutes (peut-être qu’elle ne peut pas avoir d’enfants) et de clichés surfaits (c’est égoïste de ne pas vouloir d’enfants), voir de compassion (mais elle va vieillir seule).

Pourtant, toute petite, la femme a été conditionnée afin de devenir une bonne ménagère puis une bonne épouse et enfin une bonne mère.

Laquelle d’entre-nous n’a pas reçu de la part du Père Noël un kit cuisinière complet, un fer à repasser et la  table qui va avec (ça, ça me parle…) ou encore une panoplie de dinette complète. Sexiste le vieil homme à barbe blanche.

Très tôt (trop tôt diront certaines) les filles apprennent à se faire belle.

Accessoires en strass, vernis et maquillage adapté à leur âge (j’aimerai qu’on me précise exactement ce qu’on entend par là…) et panoplies diverses pour ressembler à des grandes (ben oui, les princesses ça fait de moins en moins rêver) tant aux niveaux des vêtements –et là je vous fais grâce des détails concernant certains « dessous », carrément insupportables- que des chaussures à petits talons (oui mais talons quand même).

Que penser du poupon presque aussi vrai que nature que l’on habille avec de « vrais vêtements » et dont l’expression du visage change. Cher ange de plastique que l’on nourrit et auquel on change sa couche (ben oui il mange, alors forcément).

Quel traumatisme…

Pas étonnant que devant tant de violences certaines décident de résister pour s’en sortir.

Sûre qu’il faut être sacrément couillu (voilà que moi aussi je tombe dans les clichés, encore un mot « masculin » qui veut bien dire ce qu’il veut dire…pas sûre que de dire « sacrément nichonnée » ai le même impact) pour ne pas vouloir ressembler à la grande majorité de ses congénères.

Pourtant, sans le claironner, certaines savent qu’elles n’auront pas d’enfants.

Pour les raisons énoncées plus haut ou pour autre chose, mais après tout est-ce vraiment important ?

Cette décision leur appartient tout comme il appartient à notre société dite moderne, civilisée et évoluée de ne pas porter de jugements (c’est toujours un peu difficile…trop bien de critiquer les autres !!!).

Elles n’auront pas d’enfants, pourront faire carrière (ou s’en donneront les moyens), pourront rentrer trop tard le soir et se fumer une dernière cigarette avant d’aller au lit ou encore elles partiront en vacances hors période scolaire (et ne pas avoir à supporter les cris de marmots surexcités autour de la piscine).

Elles auront le sentiment d’exister pour elles et non pas à travers les autres. Ne pas devenir  la mère de…la femme de…

Elles connaîtront le bonheur d’avoir le choix et le paieront à n’en pas douter à travers critiques et quolibets.

Qu’importe car elles ont compris qu’être heureuse ce n’est pas forcément vouloir ressembler à sa mère ou encore à ce que la société attend d’elles. Elles font bouger les choses, évoluer les mentalités et modifient l’éclairage sur la maternité.

Elles ne sont ni combattantes ni militantes ; elles veulent juste vivre « leur » vie et ce droit donné à chacun ne doit pas être critiqué car il n’est pas critiquable.

http://www.youtube.com/watch?v=FEXIbsEArTY