C’est avec étonnement et tristesse que j’ai appris aujourd’hui le décès de notre "Super Nanny" nationale.

Décédée à 47 ans des suites d’un cancer du poumon, elle laisse derrière elle non seulement sa famille (3 enfants) mais aussi des dizaines de familles qu’elle a eu l’occasion d’aider, de conseiller, d’encadrer et de sortir de situations difficiles. Il semble plus que probable que le choc pour chacun d’entre eux doit être immense.

Cet article aura donc pour vocation de rendre un hommage à cette femme d’exception en résumant les meilleures astuces qu’elle a fournies aux parents, que j’ai moi-même pu "tester et approuver" avec les miens.

 Tout d’abord, le "non".

Le "non" est primordial dans la vie d’un enfant. Il lui servira à définir les limites de ce qu’il peut et ne peut pas faire. Oh, les enfants ont leurs petits secrets pour faire fléchir les parents: regards enjôleurs, sourires, larmes, je le sais d’expérience c’est très très difficile de tenir un "non". Alors dans ce cas, soit l’enfant risque de se mettre à hurler et faire un caprice et là, la seule solution , c’est la punition… pas besoin de réfléchir loin, moi je fais comme à l’école, "au coin" (définir un "coin" chez vous qu’il reconnaîtra comme celui de la punition); l’étape suivante c’est "dans la chambre". Ou alors, si l’enfant persiste sans caprice, essayer d’attirer son attention vers quelque chose d’autre – auquel il a droit. Même s’il rique fort de revenir avec le même "sujet" un peu plus tard – et ce sera toujours "non", il ne le fera pas longtemps.

 

La punition. Je l’ai évoquée avec le "non", ce que je peux en dire de plus c’est que effectivement, se mettre à la hauteur de l’enfant et lui EXPLIQUER les raisons de la punition – avec des mots simples, il comprend parfaitement – est très important. Ca lui permet de savoir bien sûr, pourquoi il a été puni mais aussi (surtout) lui retirera l’envie de recommencer. Le mieux dans ce cas est comme dit précédemment, de faire par étapes: "non", puis "le coin", puis "la chambre".  On évite, avec ça, un maximum la fessée…..

 

Le jeu. Ranger ses jouets… manger ses légumes… mettre la table… ouhla les enfants n’aiment pas ça ! rendez la chose ludique dès le plus jeune âge ! En rangeant les jouets avec lui, invitez-le à "garer" ses petites voitures, mettre "au dodo" son doudou ou sa poupée, apprenez-lui le nom de chaque objet qu’il range… Pour les légumes, présentez l’assiette de façon ludique (par couleurs ou même en créant un visage…) pour communiquer avec lui sur les éléments du plats… etc etc. Toute corvée peut se faire en jouant, il suffit d’un peu d’imagination. Et les enfants, croyez-moi, ne fnot pas de caprice après, au bout d’un moment ils le font tout seuls.

 

La reconnaissance. L’amour c’est bien, la reconnaissance en plus c’est indispensable. Félicitez chacune de ses réussites, même celles qui vous paraissent à vous, adulte, presque ridicule. Il a mis la table tout seul? même avec les couverts distribués n’importe comment, c’est un sacré exploit! Il a rangé ses jouets dans le coffre? bravo, le sol est en ordre, même si le coffre ne ferme pas bien… etc.

 

Le coucher. Moment terrible pour les parents, qui sont trop  souvent confrontés à des enfants réfractaires au dodo. C’est LE moment-caprice par excellence, vous êtes tentés de crier plus fort qu’eux car vous êtes épuisés et certainement à bout de patience. Inspirez fort!! et parlez dooouucement. Les enfants comprendront qu’il est temps de se calmer. Ensuite – indispensable – instaurez un "rituel du coucher". Pas besoin qu’il dure 3 heures !! Si vous vous sentez une âmes de conteur, lire une histoire… et mieux encore, par épisodes (la suite le lendemain). Une petite berceuse pour les endormir, même un banal "fais dodo colas", ils adorent ca et ca ne prend pas plus de deux minutes. Avec les miens, on avait aussi instauré le jeu de "coucher les doudous" par eux, puis je les couchais. A EVITER: jouer à la bagarre, au catch, ou tout jeu excitant !! on se dit que ca les fatigue mais en fait ca les rend nerveux. Pour la suite, les enfants ont suvent tendance à rappeler "Maaaaamaaaan" X fois. c’est énervant. Ce que je fais, c’est que au moment de sortir de leur chambre, ils ont droit à 3 formules "d’au revoir" ("salut" avec la main, "bonne nuit" et "au revoir"). Ca clôt le rituel du coucher et ils savent que même si je suis toujours à proximité (au cas ou), je ne les chercherai pas avant le lendemain.

 

Bref, vous adorez vos enfants, eux aussi ! Jamais ils ne vous en voudront de les avoir mis au coin ou de leur avoir dit "non", ou de les avoir laissés tous seuls dans leur lit le soir. Ils vous en seront au contraire reconnaissants en grandissant, car ils auront été éduqué dans l’équilibre. Je crois que c’est ce que Super Nanny a voulu passer comme message à toutes ces familles et à nous autres téléspectateurs.

 

Merci à elle, de la part de tous les parents et des enfants…