Les tags et graffitis colorent les murs, les palissades, les bancs, les cages d’escaliers, et même les poubelles ! Leurs auteurs n’ont certainement pas l’angoisse de la « page blanche », ils la traquent ! Toute surface est bonne à prendre pour y apposer une signature, ou un dessin. Le principe est de pouvoir s’exprimer, sans se faire prendre. Pas vus, pas pris ! Car, oui, les tagueurs n’ont pas droit de cité, (sauf cas exceptionnels !) sous peine d’être cités à comparaître ! Dure, dure, la vie d’artiste ! Dire que les hommes préhistoriques, eux, se croyaient tout permis ! Mais les temps ont changé, l’heure est à la préservation de l’environnement, et à l’économie ! Il ne faut pas « salir », car cela coûte de « nettoyer ». Forcément.
Figurez-vous qu’il y a des tags propres ! J’en ai vu un ! Un « clean tag » ! J’ai même assisté à sa naissance ! Enfin bon, c’est un tag d’un genre bien nouveau, un « marquage propre », une publicité écolo et éphémère. Explications : On projette de l’eau (impropre à la consommation) à haute pression, sur des pochoirs métalliques recyclables. Ces pochoirs sont posés à même le sol (place, rues, trottoirs, passages piétons) ou plaqués contre un mur, et la lecture se fait grâce au contraste entre saleté et propreté ! ça décape ! Les gens passent, et le message passe, aussi ! Une averse, le temps qui passe ? Et le tout trépasse…
Le Clean Tag est apparu en 2010 en France, et part à la conquête de l’espace. Il se veut le nouveau mode de communication urbaine ! On le dit 100% éco-responsable. Vous vous dites peut-être : «Et les quantités d’eau utilisées, c’est écolo ? ». Bah, et l’eau utilisée pour nettoyer les rues et les trottoirs ? A Lyon, par exemple, c’est de l’eau fluviale qui est ainsi « projetée ». Ailleurs, c’est de l’eau de récupération ! Quant à vous, amis graffeurs, soyez rassurés : Le Clean Tag ne saurait s’apparenter à de l’art, et ne saurait rivaliser avec vos graffitis si hauts en couleurs et réalisés à la sueur de votre front ! Ouf !
Le Clean Tag est là, alors, regardez où vous mettez les pieds!
Et vous, êtes-vous street art ? Ou Street marketing ?