Depuis le 21 août, une station de forage australienne en mer de Timor vomit du gaz naturel et du pétrole à raison de quatre cents barils par jour.

Malgré tous leurs efforts, les ingénieurs ne sont pas arrivés à colmater la fuite et il est aisé d’imaginer les dégâts sur le milieu ambiant. Les pêcheurs indonésiens, travaillant pourtant à plus de deux cents kilomètres de la station de forage, ont déjà découvert des milliers de poissons morts.

Hier, lors d’une nouvelle tentative de colmatage de la brèche sous-marine, les ouvriers ont malencontreusement bouté le feu aux puits de pétrole. Heureusement, personne n’a été blessé, mais s’ajoutent maintenant à la pollution marine d’immenses nuages noirs qui envahissent l’azur australien.

Les opérations de réparation de la fuite sont bien sûr rendues plus compliquées par l’intense chaleur, mais il semblerait que les flammes ne pourront être éteintes tant que du gaz et du pétrole s’échapperont de la brèche.

Les garde-côtes de la Marine nationale ont été appelés à l’aide, mais comment éteindre un feu continuellement alimenté ?

Les agences de protection de l’environnement crient au scandale, elles estiment qu’aucun effort sérieux n’a été effectué durant ces dix semaines, et elles s’inquiètent avec raison pour la survie des espèces et des oiseaux marins. D’autant que la marée noire semblerait se diriger vers une zone fréquentée par les dauphins et les baleines, deux espèces particulièrement vulnérables aux modifications de leur environnement.

Le gouvernement australien a été saisi, il semblerait qu’une commission d’études va être nommée dans les vingt-quatre heures pour évaluer la situation… autant dire que rien n’est encore fait.

Quand on voit ce nouveau gâchis écologique occasionné par l’or noir, et qu’on se rappelle la catastrophe de Porto Rico (voir article : Porto Rico brûle toujours), on se rend compte que malgré tous les cris d’alarme, l’homme continue de tuer sa planète.

Inutile cependant de chercher des responsables, nous sommes tous coupables, en tout cas tous ceux qui utilisent quotidiennement leur voiture et tous ceux qui gaspillent inutilement l’électricité. L’énergie a toujours été coûteuse, mais nous sommes de plus en plus nombreux à presser la Terre comme un vieux fruit pour en extraire tout son jus.

Tôt ou tard, il faudra bien payer le prix de nos excès.

Voir les images sur la BBC :

http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/8337171.stm