« Castelnou, classé parmi les plus beaux villages de France », cette pancarte au bord de la route nous met l’eau à la bouche. « Allons voir ! »

On emprunte une route sinueuse et pas très large pendant quelques kilomètres. A la sortie d’un virage, Castelnou nous apparaît : petit village accroché à son piton rocheux, surmonté par un château fort.

Encore quelques lacets et on arrive à un parking où il faut laisser la voiture avant de gravir à pied les rues étroites très pentues. On peut voir plusieurs fours à pain qui datent du 17ème. Comme dans beaucoup de cas, la plupart des maisons ont été construites avec des pierres prises au château en ruines. La plupart des maisons ont deux entrées à cause de la pente.

La plupart des maisons semblent habitées ; les commerces locaux  sont avant tout dédiés au tourisme : des restaurants, des artistes locaux, des produits régionaux… En ce début d’automne, on sent que la saison se termine.

Perché à 443 mètres d’altitude, le château peut se visiter. Il date d’un peu avant l’an mil. Son nom signifie « château neuf », un nom qui sous-entend qu’il succède sans doute à un ouvrage plus ancien.

Les Castelnou étaient la famille la plus puissante de la région. Leur région d’influence allait des Albères jusqu’à la vallée du Têt.

En 1285-1286, le château fut assiégé par les rois de Majorque. Il fut en partie détruit lors de ces sièges. Des boulets en pierre qui datent de ces sièges ornent les murailles.

Pour la modique somme de 5,50 euros, on peut voir quelques salles peuplées de mannequin en cotte de mailles ou en armure. Le chemin de ronde offre une vue panoramique de toute beauté.

L’église romane du 13ème siècle mérite un détour. Les ferrures de la porte en particulier sont remarquables.

Un petit mot pour terminer sur le vin du Château de Castelnou vendu sur place et qu’on peut déguster après la visite : le millésime 2006 est tout en finesse et présente un bon rapport qualité-prix.