Carnet de voyage : Le lac Assal

Durant mon enfance, j’ai eu l’immense joie de quitter notre beau pays François pour m’en aller promener sur les rivages d’Afrique. J’ai vécu trois ans dans un pays souvent oublié de la pointe de l’Afrique mais avec un charme fou, la République de Djibouti avec pour capitale Djibouti.

Ce pays coincé entre l’Éthiopie et la Somalie recèle des lieux magnifiques et magiques. L’un de ces lieu est le lac Assal. Je pense que quiconque ne l’a jamais vu ne peut imaginer la beauté de ce lieu. Durant mon séjour de trois ans, nous nous sommes rendus à plusieurs reprises dans ce lieu magique malgré la longueur du trajet pour y parvenir. Et à chaque fois ce fut le même émerveillement. Pour vous expliquer, on appelle Lac, une vaste étendue d’eau d’un bleu translucide, limpide entourée d’une sorte de banquise d’un blanc éblouissant. De loin, on se croirait dans un pays nordique. Mais en fait cette banquise blanche est composée de sel. En s’approchant, on est vite éblouie par les éclats de lumière provenant des reflets du soleil sur l’eau, c’est magnifique, cela étincelle, c’est éblouissant. Je me rappelle avoir longtemps marché sur ce lac en ayant toujours pied.

Le lac Assal est le point le plus bas d’Afrique, cette dépression est située à environ 150 mètres au dessus du niveau de la mer. Et en raison d’un faible apport en eau (Djibouti étant l’un de pays où il pleut le moins au monde et avec une température supérieur à 28°C à l’ombre au mois de février), d’une très forte sécheresse avec des températures supérieures à 50° C, et donc d’une très forte évaporation, ses eaux sont dix fois plus salée que la Mer Rouge. On raconte que ces eaux recèlent 35 grammes de sel par litre d’eau. Outre le sel que l’on peut voir sur les berges et dans l’eau même, il y a des millions de très beaux cristaux de forme cubique dont la couleur varie du rose au marron clair. Je possède encore certains de ces cristaux sur mes étagères à la maison. Ces cristaux proviennent d’une transformation du sel, on m’a dit qu’il s’agit de cristaux de gypse.

Ce qui m’a le plus étonnée à l’époque, outre la beauté du lieu c’est le toucher particulier de cette eau. Quand je mettait ma main dedans et que je la ressortais j’avais comme une sensation étrange de gras. Puis très vite le vent séchait ma main qui devenait toute blanche. Qu’est ce que j’ai pu m’amuser à rentrer puis à sortir ma main de l’eau.

 

Ce qui me plaisait aussi c’était tous les dromadaires présents sur les rives du Lac Assal. Ils constituaient les montures des peuples du désert qui venaient récolter le sel sur les rives. Il s’agit d’une récolte ancestrale. Apparemment, la récolte est maintenant devenu industrielle, mais durant mon séjour, c’était encore une récolte manuelle du sel du lac Assal. Il y avait des caravanes de dromadaires qui quittaient les bords du lac pour se rendre en Éthiopie.

2 réflexions sur « Carnet de voyage : Le lac Assal »

  1. bonjour aigues. vous m’avez ramené 30 ans en arrière! j’ai moi aussi goûté au charme de l’Afrique: Sénégal – centre Afrique – Burkina Faso – Niger et un long séjour de deux ans en cote d’ivoire. j’ai gardé pleins de souvenir impérissable. l’Afrique ça ne se raconte pas, ça se vie et ça se sent. je ne connais pas Djibouti, si bien décrit dans votre article et donc pas du tout le lac Assal qui me semble être un lieu magique. Mon prochain voyage sur ce continent sera certainement le Nigéria et le Cameroun et il me tarde de retrouver l’ambiance toute particulière qui règne sur ce continent. merci d’avoir réveillé mes vieux souvenirs – cordialement JP

  2. J’y suis allé aussi en décembre 2010. C’est magnifique.Il y a eu un reportage de Thalassa sur le lac en 2003 où l’on y voit quelques caravaniers entrain de préparer le chargement de sel pour leurs dromadaires comparé à l’exploitation industrielle du sel… Fin 2010 les dromadaires sont toujours là, les caterpillar pourrissent sur place. La récolte industrielle n’a pas résisté et c’est tant mieux… Ce coin magique est préservé…

Les commentaires sont fermés.