Anne Sinclair surprend DSK avec une courtisane, il implore son pardon qu’elle lui accorde en silence. C’est du Michelangelo Antonioni dans L’Avventura (qui sera suivie de La Nuit et de L’Éclipse). « Le jour se lève, et on s’en va… », chantaient aussi Stone et Charden. Mais de tout petits rien font que « ça s’en va et ça revient, ça revient, ça se retient ». Quelle avanie, et quelles mamelles du destin ! Reprise de la saga DSK avec, pour point de départ, le bar-club parisien L’Aventure…

C’est donc à L’Aventure, bar-club-restaurant parisien proche de la place de l’Étoile, que David Roquet, patron des Matériaux enrobés, filiale d’Effiage, rencontre pour la première fois Dominique Strauss-Kahn, en mars 2009.

Ce n’est pas un club libertin-échangiste comme Les Chandelles, mais un rendez-vous fort couru de personnalités comme Frédéric Péchanard, policier, Marine Le Pen, politicienne, nombre de chanteuses et d’acteurs.

Comme l’écrivaient si bien Routier et Fauconnier dans Challenges en septembre 2009, « le Web exploserait s’il y avait une caméra cachée, en fin de soirée, à L’Aventure. ».

Nul besoins de coins câlins ou coquins.
Discrétion de mise.

Ce serait donc là, écrit Le Figaro, que « les protagonistes auraient commencé à avoir des relations sexuelles avant de poursuivre leurs ébats dans un hôtel (…) du boulevard du Temple, Le Murano. ». Selon David Roquet, ce seraient Virginie Dufour et Fabrice Pachlowsky, placés récemment en garde à vue à Lille, qui auraient mis DSK et David Roquet en contact. Virginie Dufour a été placée sous contrôle judiciaire. D. Roquet aurait été incité à venir galamment accompagné. La note des petites sauteries était ensuite envoyée au groupe Effiage Travaux Publics, très présent dans les travaux ferroviaires et des tramways, comme par exemple à la gare RER de Garge-Sarcelles, le Louvre Lens, ou de constructions de stades, comme à Lille. D. Roquet vient d’être mis à pied par Effiage.

D’enfilades en enfilades, on retrouve donc les mêmes, accompagnés de Fabrice Pachlowsky, des commissaires Jean-Claude Ménault et Jean-Christophe Lagarde, cette fois à Washington. Il y a en fait trois délégations, dont la composition a pu varier, en décembre 2010, février et mai 2011. David Roquet règle la note, en frais, pour 3 000 à 4 000 euros. Il doit avoir bénéficié de miles, car l’AR Lille-New York, c’est dans les 1 700 euros par personne. DSK, le 13 mai, veille de son arrestation, était accompagné par une jeune américaine.

Parmi les autres protagonistes, nous avons Mounia, Béatrice Legrain, compagne de Dominique Alderweireld, dit Dodo la saumure, peut-être Mélanie, Jade, d’autres, puisqu’on prête à Dodo la haute main sur environ 160 respectueuses.

Bon, tout cela peut être estimé rigolo ou déplorable, c’est selon… L’ennui, pour DSK (et d’autres), c’est que « le seul fait, de quelque manière que ce soit, d’aider, d’assister ou de protéger la prostitution d’autrui », même si on n’en tire pas de profit direct, fait que, potentiellement, on peut se retrouver poursuivi pour proxénétisme. Il suffirait qu’il soit établi que DSK ait recommandé une professionnelle à un client potentiel pour qu’il se retrouve, lui aussi, poursuivi. DSK proxénète ? Quelle chute, et que de matière à chansons ! Quelle avanie, aurait chanté Boby Lapointe.