Qu’il s’agisse d’une machine siglée Nespresso ou d’une autre, à dosettes de café ou thé, comparer les solutions les moins chères pour faire son breuvage n’est guère aisé. La désormais très grande diversité de l’offre rend la comparaison ardue.
Vous avez été séduits, lors d’un passage en magasin offrant une dégustation gratuite, chez des amis ou dans restaurant utilisant une machine à café (et thé) à dosettes papier ou capsules ? Et pratiquement convaincus d’acheter une telle machine ? Depuis que Nespresso® a créé ce marché, la concurrence s’est démultipliée. Mais on trouve aussi de plus en plus souvent, dans les magasins d’électroménager ou spécialisés, des percolateurs (plus chers que les machines à dosettes ou capsules) pour confectionner une, voire deux ou trois tasses simultanément.
Question de goûts et couleurs, difficile de se prononcer. Une chose est sûre : à l’usage, à moyen terme (à long terme, tout dépendra de la qualité mécanique), les percolateurs sont sans doute les plus économiques, au bout de deux ou trois ans, selon le coût de la machine. Mais c’était un investissement initial trop important pour que je m’y résolve.
Mais j’ai fini par quasiment abandonner ma cafetière électrique à cônes de papier ou filtre nylon, ma française à piston (type Bodum et autres), et même ma chère italienne à remontée d’eau à ébulltion.
La raison ? Pour mon bonheur d’utilisation, et mon « malheur » de consommateur impécunieux sur les bords, une machine Krupp pour Nespresso m’a été offerte.
Avec un lot de capsules aluminium de la marque, vite épuisé. Hors de question d’acheter ensuite des Nespresso, trop chères. Je me tourne donc vers les capsules génériques de super et hypermachés (avec des Carrefour génériques ; il en existe aussi chez Casino), et j’en suis plutôt satisfait, mais cela revient encore cher pour qui, pâle émule de Balzac, rédige beaucoup en carburant autant ou presque que lui au thé et au café.
Mais Lidl a lancé depuis sa propre gamme, à laquelle manque le seul décaféiné, et je doute que, à moins de commander en ligne directement auprès de producteurs ou vendeurs en gros, et encore, la différence est minime, vous trouverez moins cher. La dosette, vendue en boîte de dix, revient à un peu moins de 0,19 euros. À moins de commander en fortes quantités, frais de port offerts ou vraiment amortissables, ce prix constitue un seuil difficilement abaissé. J’ai certes trouvé moins cher en ligne, mais chez un fournisseur m’étant totalement inconnu…
Du coup, je me suis tourné vers les capsules à usage unique remplissables avec l’intention de tester puis de commander en large lots (500, voire 1 000).
Mais je voulais d’abord faire un test. Mon plus proche torréfacteur commercialise des Capsul’in, la marque plus répandue, à 9,95 € la boîte de cent, avec opercules et petit manche plastique pour tasser, puis la poser. Ce n’est pas du tout compliqué, l’essayer, c’est l’adopter…
Mais Capsul’in semble avoir imposé un prix recommandé et la plupart des sites proposent (frais de livraison le plus souvent en sus) les mêmes tarifs que ceux de votre commerçant de proximité.
Commander par mille ne fait gagner que 0,03 cents.
Le petit comparatif ci-dessous est trop sommaire, car l’offre semble s’étendre de mois en mois.
Ecocapsule (Vegeplast compostable) 10,90
Capsul’in (plus bas prix, 500) 9,80 (sur maxicoffee.com)
Soumagnac Cafés (compostable) 17,50
Ne-Cap 12,00
On peut aussi acheter des opercules (pour 120, 4,20 € sur cafes-marc.fr). Chez Ne-Cap, elles sont dénommées « lèvres d’aluminium ».
Terres de café (.com) propose les Capsul’in à 9,90 € les cent. Mais les frais d’expédition atteingnent les neuf euros.
Les capsules rechargeables (vendues à l’unité, ou par trois, cinq, ou dix…), soit réutilisables – théoriquement à l’infini – sont sans doute les plus économiques. Selon vos besoins, de personne seule, de couple avec grands enfants recevant beaucoup d’amis et connaissances, optez pour l’achat de trois ou dix capsules. On trouve des lots de dix à environ 16 euros (plus port généralement), des lots de trois à dix euros (notamment les CoffeDuck). Les EcoCaps, vendues par cinq, seraient, selon l’argumentaire du site, remplissages « au moins 30 fois ». En revanche, la capsule trois corps (fond, cylindre central, couvercle filtre), en inox, la Delta suisse vaut près de 37 euros (presque le double en set barista, avec tassette et petit manche de maintien). Elle est garantie à vie. La gamma, bi-partie (capsule, couvercle) est un peu plus chère, mais sans doute plus pratique à l’usage.
Un point à prendre en compte : la facilité de remplissage et de pose de l’opercule. Je me suis fait rapidement aux Capsul’in. L’opercule est entièrement autocollante, il n’est pas vraiment nécessaire d’avoir recours à l’ustensile de positionnement : coller directement, pour qui, sobre, n’est pas affecté de la maladie de Parkinson, est tout aussi aisé.
Les Ne-Cap proposent une opercule vierge de colle à déposer sur la capsule après avoir enlevé l’anneau couvrant la circonférence préalablement encollée de la capsule. Je n’ai pas testé, mais un a priori total subjectif me laisse envisager que c’est peut-être moins pratique.
La solution la plus économique ne l’est peut-être pas si vous prenez en compte le temps passé, la consommation d’eau, le coût de l’unique fourniture, du papier aluminium. Il s’agit de recharger une capsule déjà utilisée. Pour un autre type de machine à capsules (comportant un filtre intérieur à prélever et remettre en place), je suis tombé sur un site personnel décrivant la méthode à suivre. Il faut dans ce cas deux capsules usagées, rincées, sèchées, pour en obtenir une « nouvelle ». Peu convaincant. Autant commander des opercules, et réutiliser des Nespresso originales (aluminium, peut-être plus solides à la longue que des équivalentes en plastique).
Pour réaliser un réel comparatif sérieux, il faudrait inclure, à qualité équivalente et plaisir gustatif égal, la solution capsules+café. Certains sites proposent des lots incluant un kilo de café. Vous pouvez aussi vous tourner vers le torréfacteur Sud-Ouest cafés qui, à l’occasion, propose des prix promotionnels sur Vente privée (fr.vente-privee.com) ou d’autres distributeurs. Il doit bien se trouver d’autres marques proposant aux particuliers des paquets d’un kilo. Dans ce cas, une, des boîtes à vide de type Univac ou autres préserveront mieux la fraîcheur de votre café.
Quoi qu’il en soit, moudre soi-même son café, acheté en quantité, et le faire avec une cafetière ou un percolateur (dont la consommation d’électricité ne sera amortie que très longtemps après la date limite de garantie), restera la méthode la moins onéreuse. Nespresso a su créer un besoin plus coûteux, quelle que soit la manière d’en réduire le prix. Mais c’est performant (gain de temps, même en remplissant ses dosettes) et avec un bon café, c’est satisfaisant. Pour le thé, c’est autre chose. Rien ne vaut le rite et une théière traditionnelle.
Si vous êtes déterminé à faire l’acquisition d’une machine, attendez peut-être une offre promotionnelle en magasin ou en ligne (machine plus échantillons de cafés divers…). Vérifiez bien, selon la marque, qu’une offre assez étendue de solutions tierces, de dosettes ou capsules compatibles, rechargeables ou non, est disponible. Tout comme les fabricants d’imprimantes, qui cassent les prix de leurs machines en espérant faire leurs marges sur les recharges, les toners, les maisons de café (Illy figure parmi les dernières en date, avec Lavazza et Nescafé), misent sur ce modèle.
Nespresso n’a pas su, malgré ses multiples brevets, protéger durablement sa capsule. Keurig était allé plus loin, déposant une encre optique sur la capsule, un lecteur optique sur la machine validant sa conformité. Las, Ekobrew a créé une dosette inox nécessitant cependant de récupérer un opercule et de l’y apposer.
Vous en trouverez aussi sur Le Bon Coin, chez Cash Express, de seconde main ou neuves (des cadeaux estimés superflus ou faisant doublon), de nombreuses machines.
Ce comparatif étant restreint, si vous avez trouvé un bon plan pour faire tomber le prix de la dosette pré-remplie ou à remplir, portant le coût unitaire à environ dix cents, n’hésitez pas à la signaler en commentaire : je suis preneur !