Ce « Cap Horn » est le plus au sud et aussi le plus dangereux des mers du sud. Sa réputation de cimetière à bateaux n’est pas surfaite et ses multiples surnoms sont aussi synonymes de naufrage. « Cap Dur » – « Cap redouté » ou « Cap des tempêtes », Le « Cap Horn » n’est aujourd’hui doublé que par les amateurs de sensation, et les navigateurs de l’extrême en course autour du monde.

 Bien que les bateaux soient considérés comme insubmersibles, de plus en plus résistants et fiables, il n’en reste pas moins, la présence dans cette zone des soixantièmes rugissants,  de vents extrêmement violents, accélérés par l’entonnoir constitué par les « Andes » et la « péninsule antarctique ». Ajouté à un vent d’ouest, cela crée des vagues gigantesques et peut provoquer ce que les skippers craignent le plus, l’apparition soudaine de vagues « scélérates » pouvant atteindre 30 mètres de haut.


Les vents dominant sont un réel souci pour les navigateurs qui naviguent dans le sens est => ouest, ce qui ne sera pas le cas pour le « Vendée globe ». Les concurrents devront cependant faire attentions aux glaces dérivantes qui seront encore plus nombreuses cette année si on se référé aux dernières observations, qui avaient déjà déclenché une élévation des portes pour maintenir les bateaux dans de bonnes conditions de sécurité.


« Passer le Horn » quand on vient de l’est c’est se battre, pendant des jours voir des semaines  avec les éléments vent et courants et c’est pour cette raison que les tentatives de record autour du monde, se font généralement, comme pour le « Vendée globe », d’ouest en est.


C’est sur ce passage que va véritablement se jouer la course mettant en péril matériel et hommes. « Le Horn » a fait payer un lourd tribut aux navires et aux marins qui ont tenté sa traversée et c’est pour cela que la tradition veut qu’un « Cap Hornien », (marin ayant doublé le cap Horn) ait le privilège de pouvoir porter un anneau à l’oreille gauche (coté où se trouve le Horn quand on navigue normalement d’ouest en est)