Alors qu’approche à grands pas le terme du second mandat d’Irina Bokova à la tête de l’UNESCO, les candidats en lice pour sa succession se bousculent. Côté arabe, ce siège convoité, déjà frôlé mais jamais occupé semble faire des émules. En plus du Qatar et de l’Egypte partis en campagne, il y a aussi le Liban.
Fidèle à la mode libanaise haute en couleurs, les trublions gradés ont prouvé une fois de plus que toutes les occasions sont bonnes à prendre pour mettre en exergue leurs divisions. Vera Khoury Lacoueilhe une franco-libanaise qui a représenté l’île Ste Lucie à l’UNESCO a fait tout le nécessaire auprès des autorités libanaises pour la validation de son dossier et l’officialisation de son dépôt de candidature.
Contre toute attente voilà que, malgré son plébiscite, Ghassan Salamé ancien ministre de la culture déclare à son tour comme un grand, via la chaîne MBC, son intention de participer à la course. Les délais étant respectés selon le règlement intérieur de l’UNESCO , rien ne sert de courir et Salamé n’a pas répugné à faire une entorse à la procédure officielle en zappant le passage obligé par la case consultations du Premier ministre, des ministres des Affaires étrangères, de la Culture.
En plus de griller des politesses, Ghassan Salamé se dit prêt à prendre le taureau par les cornes pour briguer ce poste à partir duquel il espère mettre sur pied un projet depuis longtemps en gestation pour redonner leurs lettres de noblesse à ces valeurs mises en péril par la mondialisation. Projet ambitieux où notamment l’éducation, la culture, la conservation du patrimoine mondial, "la stature morale de l’UNESCO", devraient tenir une place majeure.
Les défis à relever lui tenant manifestement à coeur, Ghassan Salamé promet de ne pas baisser les bras si le gouvernement libanais venait à désavouer sa candidature. Avec la notoriété qui est la sienne, les Parrains de rechange se ramasseraient à la pelle… Le père de Léa qui vit à Paris prétend au nom de la bonne cause n’avoir qu’une seule et unique patrie, le Liban, et se considère prioritaire par rapport à sa devancière dans la démarche qui plus est détentrice d’une double nationalité.
Le jeu en vaut la chandelle ! La preuve c’est qu’on n’en finit pas au Liban de s’écharper pour ces postes sinécures mais si Ghassan Salamé, logé à bonne enseigne, a décidé d’apporter un souffle nouveau à cette Institution peu connue pour ses avancées, il ne reste qu’à lui faire confiance et signer la pétition mise en ligne pour soutenir sa candidature. Pour des lendemains qui chantent …
Décalé à droite, texte illisible ! Que faire ?