La disparition de Laurent Fignon ou de Bernard Giraudeau bouleverse, mais leur lutte contre le cancer, lutte très médiatisée à cause de leurs fortes personnalités, permet de lever certains tabous.

 

 

Bernard Giraudeau cet été, Laurent Fignon récemment, ces hommes populaires et publics sont morts d’une même maladie: le cancer. La lutte fut rude, car ils ne se sont pas laissés faire, et ont même décidé d’en parler, de partager leur douleur, leur fatigue, leur combat et leurs espérances avec le public, histoire de montrer que même pour eux, il n’y a pas de remèdes miracles.

 

Ces reportages sur ces hommes faits par des magazines d’information, dit parfois « people », et je pense en particulier à « Paris match », ont pourtant été publiés avec pudeur, avec la volonté d’informer sur cette maladie terrible qui touche tout le monde. Ces deux hommes très courageux voulaient à tout prix montrer un visage positif, vainqueur. Le but de tout cela n’a pas été de faire du voyeurisme mal placé, très en vogue dans cette société où la téléréalité est reine, mais il semble que c’était pour lever les tabous, car si le cancer atteint énormément de personnes, il reste un tabou, presque une honte. Laurent Fignon nous a ainsi bouleversés cet été, continuant son travail de journaliste envers et contre tout, et les fans de vélos s’attendaient même à l’entendre à nouveau l’année prochaine.

 

Chaque cancer est bien sûr différent, mais le point commun reste un traitement lourd, douloureux, mais dans la généralité des cas l’issue est bonne. Bien sûr la prévention est primordiale, et parfois certains médecins ont besoin d’un peu plus d’humanisme et de compréhension envers le malade, mais leur lutte à eux est de soigner sans faille, avec les moyens qu’ils ont à leur disposition. Malgré les progrès de la médecine, le cancer reste souvent incurable, mais en parler permet parfois de faire avancer les choses. Courage à ceux qui sont atteints et à leur famille.