Jean-François Copé s’est donné bien du mal pour faire croire que son parti était uni, contrairement aux socialistes qui ont besoin, eux, d’une primaire pour choisir leur champion. C’est normal, c’est son rôle de chef de parti, rôle qui semble un peu écrasant sur les frêles épaules du maire de Meaux. Il est loin de faire l’unanimité dans son parti et on l’a encore bien vu à Marseille lors de ce campus destiné à resserrer les rangs.

Le fait que Benoît Apparu, secrétaire d’état au logement, se tienne ostensiblement hors de la salle lors du discours de Jean-François Copé en dit long. Le pauvre Bruno Lemaire qui nous sort son projet qui ne coûtera pas un centime à l’état, c’est risible. Pas du tout crédible ! Ce qui ne l’empêche pas de proposer de « modifier le financement de la protection sociale pour qu’il pèse moins sur le travail ». Ce qui a été traduit par : « Bruno Le Maire veut moins indemniser les chômeurs ». Allez dire ça à un député qui va se présenter bientôt devant ses électeurs. Dire ça après la déclaration de Frédéric Lefebvre qui rend le fort taux de la natalité responsable du chômage. Ça tire de tous les côtés à l’UMP.  De son côté, Jean-Pierre Raffarin n’oublie pas que le Futuroscope se situe sur ses terres et nous fait une grosse colère. Il obtient apparemment gain de cause, ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Lionnel Luca, par exemple, le considère comme un « has been », c’est sympa entre collègue du même bord. Patrick Devedjian ne s’est pas privé d’exprimer son désaccord avec ce projet qu’il ne trouve pas assez ambitieux, il a des comptes à régler. « Le défi de l’UMP, c’est de faire vivre diversité et unité » nous explique-t-on. Un bel exemple de langue de bois. Je croyais que Jean-François Copé nous avait promis, il y a déjà quelques années, qu’il arrêtait justement la langue de bois. Il est comme son mentor, il oublie ses promesses.