Comme tous les ans, ce sont encore les épreuves écrites du  baccalauréat technique industriel qui ouvriront le bal des examens officiels de la session 2011 au Cameroun. Ce sera le Mardi 24 mai prochain.

Immédiatement après, leurs homologues d’enseignement général entreront dans la danse, la semaine  du 31 au 03 Juin, ainsi que les candidats aux C.A.P (Certificat d’Aptitude Professionnel) industriels. Ceux  du BEPC et des CAP commerciaux les suivront une semaine après. Aussi, pour cette année 2011, le ministère des enseignements secondaires tout comme  l’office du Baccalauréat annonce une hausse du nombre de candidats à cette session  dans l’ensemble. Si du côté des autorités éducatives on s’attèle à mettre les petits plats dans les grands afin de connaître une session des examens 2011 sans anicroches, les élèves de leurs côtés  sont depuis quelques semaines en « stage bloqué » ; lequel leur permet de peaufiner et surtout de ranger soigneusement dans leur tête les connaissances étudiées au courant de l’année. À l’exception des établissements publics et de quelques rares structures confessionnelles où les cours sont encore dispensés correctement, les autres établissements privés notamment ont jugés utile de laisser leurs élèves se battre eux – même.

Il vrai que le taux de réussite aux examens officiels a considérablement augmenté au Cameroun ces dernières années ; mais, les habitudes sont presque restées les mêmes : l’année scolaire débutant en septembre, les enseignants s’arrangent à ce que la totalité du programme annuel soit épongé au plus tard à la fin du deuxième trimestre ; le troisième qui débute en Avril étant réservé exclusivement aux révisions. Aussi, pour une bonne assimilation des cours, certains parents aisés mettent à la disposition de leurs enfants des répétiteurs qui deux ou trois fois par semaine les aident dans leurs révisions. Pour les élèves issus des familles moins nantis, on est obligé de se battre tout seul. Depuis quelques années, certains enseignants proposent eux – aussi des cours de remise à niveau aux élèves des classes d’examen pendant les petits congés trimestriels de deux semaines de décembre et mars. Ces cours, bien que dispensés par leurs  propres enseignants, ne sont pas pour autant gratuits.

Longtemps présenté comme l’un des plus corrompu d’Afrique subsaharienne, le système éducatif camerounais a au cours de ces dernières années repris sa place sur la scène régionale ;  notamment avec le phénomène de fuite d’épreuves qui n’est aujourd’hui qu’un lointain souvenir. Ceci, grâce aux efforts très énergiques déployés par les autorités éducatives. Vivement que ces efforts se poursuivent, pour le bien de la jeunesse camerounaise !