Les camerounais se rendront aux urnes dans moins de deux semaines pour élire leur président de la république. Comme candidats, ils sont au nombre de 23, dont l’actuel président de la république, au pouvoir depuis 1982 et âgé de 78 ans. Aussi, ses principaux opposants historiques à savoir Ni John Fru Ndi et Adamou Ndam Njoya sont une fois encore à la conquête du somptueux et prestigieux palais de l’unité. C’est samedi dernier qu’a débuté la campagne électorale ; une campagne jusqu’ici très timide. Ceci, à cause du faible engouement qu’ont les camerounais et les jeunes particulièrement pour ce scrutin présidentiel. Et pourtant qu’ils constituent la couche la plus prisée à de pareilles occasions. Seulement, il se trouve que ces derniers, longtemps marginalisés et abandonné par l’actuel régime ne trouvent plus la nécessité d’aller se battre pour des politiciens véreux et ingrats.

La jeunesse camerounaise est l’une des plus désœuvrées du monde. Le taux de chômage en milieu jeunes au Cameroun oscillerait entre 60 et 80 %. car ils sont très peu, les jeunes qui occupent un poste correspondant à leur niveau intellectuel ou à leurs capacités professionnelles. Le plus gros employeur du Cameroun reste le secteur informel. Un secteur informel désorganisé et négligé  par les autorités actuelles. Face à cet abandon, la jeunesse, mal encadrée, s’est trouvée contrainte de verser dans du voyoutisme, la consommation abusive d’alcool et de drogues. D’autres, voulant à tout prix modifier leur sort, n’hésitent pas à tenter de s’immigrer clandestinement vers d’autres cieux, notamment vers l’Europe, l’Asie, et la Guinée Equatoriale. Toujours au rang des fléaux qui minent la jeunesse camerounaise, on peut citer la criminalité et la prostitution à outrance. Certains, toujours dans leur quête du bien être à tout prix,  n’hésitent pas de céder à des fins mercantiles  à une homosexualité, qui est pourtant sévèrement réprimandée par la loi camerounaise.

C’est alors une jeunesse affaiblie et dépassée qui ira au scrutin du 09 octobre prochain. Cependant ses attentes vis – à – vis du nouveau régime de Yaoundé sont claires :

La jeunesse camerounaise veut d’un président qui les considérera comme des camerounais à part entière, en leur donnant la possibilité de contribuer eux-aussi à la construction du pays. Aussi, les jeunes camerounais souhaiteraient que les vieux fonctionnaires soient automatiquement mis à la retraite, afin de leur permettre eux – aussi de servir le pays. Toujours au rang des attentes de la jeunesse camerounaise, on peut mentionner le retour des bourses dans les universités et surtout la suppression des droits universitaires dans les universités d’Etat et grandes écoles. Sur le plan économique, la jeunesse souhaiterait que le nouveau pouvoir de Yaoundé leur octroie sainement des micro – crédits. Egalement, le secteur privé doit être réorganisé, afin que celui-ci  aide le gouvernement dans la lutte contre le chômage. Les produits des grandes écoles devraient automatiquement être recruté à la fonction publique ; au cas contraire, à leur sorti de l’école, le nouveau gouvernement de la république devrait se charger de les accompagner sur le plus que difficile marché de l’emploi.

Il est certain que si ces attentes sont résolues, le Cameroun pourrait bien être un pays émergent avant 2035 comme le scande l’actuel régime. Le nouveau président du Cameroun qui sortira des urnes au soir du 09 octobre prochain a donc du pain sur sa planche !