Cameroun : une diversité mal exploitée !

Le Cameroun est souvent présenté comme une Afrique en miniature. Ceci compte tenu de la grande diversité qui le caractérise.

Situé au centre de l’Afrique, le Cameroun a cette particularité de réunir la quasi-totalité des grands traits qui symbolisent le continent africain. Tant sur le plan physique que humain.

Dans la partie nord du pays, on retrouve un climat totalement sahélien, avec une population majoritairement musulmane. Alors dans la partie sud, c’est plutôt un climat tropical et une population bantoue et chrétienne pour la plus part. La partie ouest quand à elle est très montagneuse avec un climat plutôt tempéré. Ici, les chaines montagneuses et surtout les chefferies traditionnelles constituent pour un étranger une curiosité sans nulle pareille.

Sur le plan hydrographique, le Cameroun peut se targuer d’avoir l’une des meilleures en Afrique ; avec de nombreux cours d’eau et lacs. Aussi, le pays est ouvert sur la mer à Kribi et Limbé où l’on retrouve des plages paradisiaques.

Les amateurs des déserts et savanes trouveront leur compte dans les régions septentrionales du pays, alors que ceux de la forêt dense eux-aussi trouveront satisfaction dans les vastes forêts du Centre-Sud. Sur le plan faunique, Dieu n’a aussi pas été avare envers le pays de Samuel Eto’o ; car ici,  presque tous les espèces rares vous répondent « présents » : du lion aux petits oiseaux en passant par les buffles, éléphants et reptiles de toutes sortes, tout est là ! Ce qu’il explique la création de nombreux parcs que sont Waza dans le nord du pays, le Dja au sud et bien d’autres. Les autres curiosités du Cameroun sont notamment les chutes de la Lobé près de Kribi, et surtout le mont Cameroun, qui est l’un des plus haut d’Afrique.

Sur le plan linguistico-culturel, c’est encore le trop-plein ;  car on retrouve au pays près de 300 ethnies ; chacune avec sa langue et sa culture. C’est ainsi que les festivals tels que le Ngondo chez les Douala, le Ngououn chez les Bamoun, le Nekan chez les Bamougoum sont devenu des événements majeurs au pays, puisque accueillant pour chaque édition des  milliers de curieux.

Malheureusement, malgré toutes ces potentialités, le Cameroun tarde à  se positionner comme une destination touristique prisée en Afrique. Car jusqu’ici, il peine à recevoir 1.000.000  de touristes par an. En 2011 par exemple, le Cameroun n’a accueilli que 600.000 touristes ; très loin derrière l’Egypte, la Tunisie et le Sénégal. En cause, l’absence d’une véritable politique touristique au niveau gouvernemental, le manque de structures d’accueil et des voies de communication. Aussi, l’un des fléaux qui mine le tourisme camerounais reste la corruption qui est devenu une religion au pays.  Cependant, il convient de préciser que depuis quelques années, des efforts sont faits dans le sens de la redynamisation du tourisme camerounais. Des efforts qui tardent encore à porter leurs fruits. On ne le dira jamais assez : « le plus dur n’est pas de faire venir les touristes ; mais de leur donner l’envie de revenir »