D’après le dernier recensement opéré en 2005 au Cameroun, les femmes constitueraient plus de 51 % de la population camerounaise. Comme pour dire que sur les 20 millions de personnes qui habitent le Cameroun, près de 11 millions seraient des femmes. Aussi, on comprend ici que s’il faut que chaque homme prenne une seule épouse, plus d’un millions de nos femmes seraient condamnées au célibat ! Ainsi, d’une façon théorique, on peut croire que  l’offre est supérieure à la demande ;  ou encore qu’aucun camerounais ne peut manquer de femme ; pourtant !

Autrefois basé uniquement sur l’amour, dans un contexte camerounais où la pauvreté est endémique, le mariage est devenu ces dernières années un jeu d’intérêt.  Ainsi, seuls les hommes pouvant jouir d’une situation matérielle rassurante peuvent avoir la chance de se trouver facilement une compagne de leur choix. Même au sein des familles, la première question à adresser à un prétendant est la suivante : «  que fais – tu dans la vie ? ».  Et tant pis si vous êtes plutôt dans le monde informel. Dans cette situation, les jeunes camerounais meurtris par le chômage éprouvent d’énormes difficultés pour se trouver une compagne. C’est ainsi que certains d’entre –eux se trouvent parfois obligé de tremper dans des pratiques immorales (vol, homosexualité, trafic de drogue…) juste pour se faire suffisamment d’argent pour convaincre leurs dulcinées et leurs familles.

Aujourd’hui, il est plus facile à une femme de devenir prostituée que d’aller dans un foyer dont elle doute du niveau du pouvoir d’achat de l’époux. Dans cette situation, de nombreux occidentaux apparaissent alors en sapeurs pompiers. Eux, qui font une concurrence déloyale aux « pauvres » hommes camerounais. Car au quotidien, les femmes camerounaises passent tout leur  temps sur les sites de rencontre à la recherche d’homme blancs, pour leur moyens, et surtout pour leur générosité supposée ou réelle. Et les hommes, que vont – ils faire ?