C’est le 10 février dernier dans son traditionnel discours à la jeunesse camerounaise en prélude à la fête qui lui fut consacré que le président Paul Biya du Cameroun a fait la retentissante promesse de recruter dans la fonction publique 25000 jeunes diplômés. Depuis le 14 mars dernier, les candidats déposent leurs dossiers dans les différents services des gouverneurs du pays. A l’exception des régions septentrionales du pays (Nord, Extrême Nord, Adamaoua) où l’affluence est relativement moindre, dans les autres villes du sud et à Yaoundé la capitale plus précisément, les équipes en charge de cette opération sont débordés. Ainsi, pour faire légaliser ses pièces, constituer ses dossiers et les déposer, le futur fonctionnaire devrait s’armé de beaucoup de patience. Aussi,  comme à toutes les occasions de la vie, des pêcheurs en eaux troubles s’y sont mêlés, et tentent d’arnaquer les pauvres chercheurs d’emploi, malgré tout le dispositif qu’ont mis sur pied les autorités pour limiter ce genre de choses. Afin de ne pas céder à ces vendeurs d’illusion, il est nécessaire de savoir un certain nombre de choses.

 

 

Il a fallu que Paul Biya lance ce recrutement de 25000 jeunes diplômés pour témoigner lui – même du niveau de chômage qui touchait la jeunesse de son pays. En quelques jours seulement, les équipes chargées de la réception des dossiers de candidature ont enregistré près de 10 000 dossiers ; Yaoundé à elle seule reçoit plus de 1000 dossiers par jour ; toutes choses qui ont amené Emmanuel Bondé, ministre de la fonction publique et de la reforme administrative, président du comité technique chargé de ce recrutement, à multiplier les points de dépôts de dossier à Yaoundé. Ainsi, dans la ville aux sept collines, en plus des services du gouverneur, les différents candidats à ce recrutement spécial ont la possibilité de déposer leurs dossiers dans les 07 sous – préfectures que compte la ville ; cependant, il convient de préciser que, seuls les candidats venant des autres localités (départements) de la région du centre sont autorisés à déposer leurs dossiers auprès des services du gouverneurs ; les habitants de Yaoundé, devant quant à eux déposer les leurs, chacun dans la sous – préfecture la plus proche de son lieu de résidence. Une mesure très appréciée par presque tous les Yaoundéens. Cependant, le dépôt de son dossier relève encore jusque là d’un parcours du combattant. Pareillement, bien que qu’on ait allégé la composition du dossier de candidature,  le rassemblement de toutes les pièces y afférentes n’est toujours pas chose facile pour plusieurs candidats. Alors, afin de ne pas perdre trop de temps pour son dossier, il serait  mieux de prendre une journée pour la légalisation des pièces (photocopie du diplôme et photocopie et non copie de l’acte de naissance), et prendre une autre pour le dépôt. Egalement, il faudra éviter d’acheter les timbres chez des particuliers (les bons timbres s’achètent à la trésorerie ou dans les mairies), et de préférence déposer soit – même ses pièces devant l’autorité devant légaliser. Aussi, en cas de doute, toujours prendre l’information chez un responsable du recrutement, et non aux badauds qui sillonnent ces lieux. Autre chose très importante, compte – tenue du nombre important de personnes concernées, il est préférable de sortir très tôt, afin d’occuper une bonne place, car dans la majeure partie des lieux de dépôt, des tickets comportant des numéros par ordre d’arrivée sont distribués aux candidats. Dans 0l’arrondissement de Yaoundé 4 par exemple, des tentes sont aménagées pour permettre aux candidats de ne pas attendre débout.

Si pour le nombre de places disponibles par filière il existe encore des zones d’ombre, il convient tout de suite de préciser que le premier ministre chef du gouvernement Philémon Yang  a confirmé  devant les députés la semaine dernière que les résultats définitifs seront affichés le 22 juin 2011, par chaque administration.

La décision de monsieur Biya de recruter 25000 de ses jeunes compatriotes à la fonction publique est sans aucun doute l’une de ses plus grandes initiatives prises par lui ces dernières années à l’endroit de la jeunesse camerounaise ; afin de ne pas gâcher la saveur de ce « cadeau » présidentiel, chacun devrait résolument faire son travail dans le strict respect des lois de la république. Quant aux candidats, la vigilance devrait être de mise, car ils ne sont pas loin, les prêts à tout faire.