Malgré toutes les avancées introduites par  la mondialisation au sein de la société camerounaise, la faiblesse sexuelle et les maladies sexuellement transmissibles en général sont restées des maladies dites de la « honte ». En parler relève encore pratiquement du tabou. Même dans les formations hospitalières, les patients ne se font consulter de ces maux que très difficilement.

La faiblesse sexuelle est une réduction de l’érection ou bien la réduction de la capacité d’une personne  à accomplir normalement l’acte sexuel. Bien qu’étant  maladie à la fois commune aux hommes et aux femmes, elle est plus perceptible chez l’homme que chez la femme. D’ailleurs, chez les  femmes  on parle beaucoup plus de frigidité.

Les causes des faiblesses sexuelles sont multiples : maladies sexuellement transmissibles, le vulgarisme, la malformation génétique, les causes spirituelles et la prostitution au sein des couples, le diabète…

Au Cameroun, selon une récente enquête, plus de deux hommes sur dix souffrent de cette maladie. Cependant, dès le début du disfonctionnement, les patients se tournent plutôt vers des aphrodisiaques et autres stimulants sexuels, toute chose qui le plus souvent complique davantage la situation. Une fois la situation désespérée, dans l’incapacité de réunir les importants moyens financiers exigés par les formations hospitalières pour une bonne prise en charge, les malades se rabattent chez ces « tradi – praticiens » qui à longueur de journée proposent des « potions » capables d’éradiquer complètement le mal, et sans effets secondaires. Dans les faits, loin de remettre en cause totalement l’efficacité des produits de ces « doctas », il faut reconnaître tout de même que plusieurs vendeurs d’illusions pullulent encore ce domaine. Les camerounais optent pour ces derniers pour leurs prix abordables et surtout pour leur efficacité présumé, contrairement aux produits de la médecine moderne. A ce jour, il est difficile de faire cent  mètre à Yaoundé la capitale camerounaise, sans croiser sur son passage un « guérisseur » des maladies liées aux troubles sexuels. A longueur de journée, des spots publicitaires et diverses émissions proposées par  ces « tradi – praticiens » sur les médias locaux invitent les camerounais à se confier à eux pour tous leurs éventuels problèmes de « pannes sexuelles ».

La médecine traditionnelle a certes un rôle important à jouer dans l’éradication des maladies sexuellement transmissibles et de la faiblesse sexuelle particulièrement dans la société camerounaise. Cependant, le gouvernement, garant de la sécurité des populations se doit de mettre de l’ordre dans le domaine, afin d’éviter que les « apprentis sorciers » ne viennent ternir l’image des vrais praticiens !