Afin de s’imposer par tous les moyens au sein de la société camerounaise, le rassemblement démocratique du peuple camerounais a fait du folklore l’un de ses plus gros moyens de propagande politique. Pendant cette campagne électorale, à l’opposé des partis d’opposition qui ont passé le gros de leur temps à tenir des discours de « changement » devant le peuple camerounais, le parti de monsieur Biya s’est plutôt investi dans des scènes de liesses populaire, agrémentées par des gadgets et de affiches de l’homme fort de Yaoundé qu’on distribuait à l’aveuglette.
Les opposants, avec leurs modestes moyens ne disposaient presque pas de gadgets ou d’effigies de leurs candidats. C’est ainsi que leurs militants étaient tout le temps stigmatisés par ceux du parti au pouvoir. Aussi, au Cameroun, le simple fait d’abhorrer un tricot du parti de monsieur Biya fait de vous un citoyen exemplaire et suffisamment patriote.
Plus loin, afin de ne pas perdre du temps à une barrière de contrôle, il vous suffit juste de coller sur votre pare brise une affiche du candidat Biya ; ou alors, vous restez au volant tout en laissant sur votre cou l’écharpe de l’homme du 06 novembre 1982. Même quand on vous interpelle à un poste de contrôle et on découvre que vous portez sur vous une effigie du RDPC, on vous relâche sans condition. Car vous ne constituez pas un danger pour le régime.
Cette folklorisassions de la politique a fait de nombreux camerounais de vrais opportunistes hypocrites. Car, chacun trouve qu’il faut le faire, juste pour éviter les complications des agents de la police. C’est pour cela que la côte de popularité de monsieur Biya ne saurait se vérifier juste avec ces pseudo – militants qui abhorrent massivement ses couleurs.
C’est juste un militantisme occasionnel et de circonstance.