*jeune vendeur de cigarettes subissant l’agression des autochtones d’une ville camerounaise !
En raison de sa diversité géographique et culturelle, le Cameroun est régulièrement présenté comme une Afrique en miniature. Situé en Afrique centrale, le Cameroun a cette particularité d’appartenir à la fois à la région tropicale et sahélienne d’Afrique. Aussi, il se singularise par la multiplicité des ethnies et surtout des langues ; environ 300 !
Au point de vue numérique, les principaux groupes ethniques du pays sont les Fangs (19,6 %), les Bamilékés et les Bamouns (18,5 %), les Doualas, les Loumdous et les Bassas (14,7 %), les Peuls (9,6 %), les Tikars (7,4 %), les Mandaras (5,7 %), les Makas (4,9 %), les Chambas (2,4 %), les Mbums (1,3 %) et les Haoussas (1,2 %).
Au quotidien, tous donnent l’impression de vivre en parfaite harmonie, et pourtant ! À l’exception de certaines rares localités du pays où tout le monde se sent véritablement chez lui, il n’est toujours pas aisé d’être un Bassa vivant en région Bamiléké, ou encore un ressortissant du Sud du Cameroun vivant dans les régions septentrionales du pays. C’est ainsi, qu’on entendra régulièrement des expressions du genre « … ces Bamilékés sont de véritables envahisseurs… », « …les Doualas sont vantards et paresseux… » Ou encore « … les nordistes marchent toujours avec leurs couteaux, et ils se comportent toujours comme leurs moutons… »
Les autorités de leur côté, semblent ne pas mesurer l’ampleur du phénomène et semblent même entretenir cet état de chose à des fins politiques ; dans la mesure où les partis politiques ne sont en réalité que des regroupements ethnico – tribales. Egalement, même dans les nominations au sein de l’administration et dans les concours officiels, des quotas sont réservés selon une règle très controversée à chaque groupe ethnique, ceci parfois au mépris du mérite. Même dans les médias, certaines personnalités n’hésitent pas tenir des propos purement tribalistes.
L’on se souvient encore des événements malheureux survenus au Rwanda en 1994 ; ce génocide qui au nom du tribalisme a causé la mort de près d’un million de personnes. Les autorités camerounaises, se doivent alors, le plus rapidement possible, surtout en cette année électorale de mettre sur pied des mécanismes efficaces de lutte contre ce fléau qui tend à se formaliser.