Les camerounais se rendraient aux urnes en octobre prochain pour élire leur président de la république. Ainsi, ils auraient le choix entre le candidat du RDPC (parti au pouvoir) et ceux de l’opposition. Bien qu’il soit difficile de dire avec certitude que le président Paul Biya presque 80 ans dont 29 au pouvoir sera encore en lice, les tractations observées sur le terrain nous autorisent à croire qu’il n’a pas l’intention « d’accrocher » cette année. Au jour d’aujourd’hui, l’homme du 06 novembre 1982 comme beaucoup de ses plus farouches opposants entretient encore le flou sur sa candidature. Si comme à son habitude il s’agit plutôt d’un choix stratégique, quant à l’opposition, elle exige encore un certain nombre de conditions sans lesquelles, dit – elle, il n’y aura pas d’élection au Cameroun. Ni John Fru Ndi, le président national du Social Démocratic Front (SDF) – première force d’opposition camerounaise – exige la recomposition de l’ELECAM, l’organe chargé de l’organisation de ces élections. Pour Adamou Ndam Njoya, leader de l’UDC, troisième parti à l’assemblée nationale, il souhaiterait voir le Cameroun adopter un système électoral à deux tours. Cependant, en dépit de ces exigences, plusieurs leaders de certaines formations politiques relativement moins importantes n’ont pas hésité à déclarer ouvertement leur candidature. C’est le cas de Bernard Muna président national de l’AFP (alliance des forces progressistes) ; de Prince Henri Ndouteng Bangmi, président du Parti National du Nouvel Air du Cameroun (Pnnac) ; aussi, après deux participations non fructueuses, Hubert Kamgang devrait une fois de plus tenter sa chance sous la bannière de son parti UPA (l’Union des Populations Africaines). Toujours au rang des personnalités ayant annoncé officiellement leurs candidatures, on peut citer Louis Tobie Mbida du Parti des Démocrates Camerounais (Pdc), et Monsieur Zambo du MDIR.
Il convient de préciser qu’en dehors de ces personnalités, que plusieurs autres ont manifesté l’intention de se porter candidat à cette présidentielle, notamment Duval Lebel Ebale, ancien animateur de radio à Yaoundé, et S. Fouda, universitaire camerounais vivant au Canada. Mais cela se révèle un peu difficile pour ces derniers, dans la mesure où ils ne disposent pas de parti politique et le code électoral actuel n’autorisant pas les candidatures indépendantes.
Au regard des multiples dissensions observés au sein de l’opposition camerounaise, nul doute qu’elle ira une fois de plus à ce rendez – vous pourtant très capital en rangs dispersés, toute chose qui favoriserait une réélection sans trop de peine de l’actuel chef de l’Etat Paul Biya.