L’affaire a fait grand bruit au sein de l’opinion camerounaise ces derniers mois : l’affaire des candidats recalés au probatoire 2011. En effet, plus de deux mois après la rentrée scolaire 2011 – 2012, le directeur de l’office du Baccalauréat du Cameroun (OBC) a signé un communiqué pour inviter plusieurs dizaines de candidats ayant pourtant normalement été reçus à l’examen probatoire à retourner en classe de première. Sous le motif qu’ils auraient été admis par erreur. Une situation qui a suscité la colère de nombreux camerounais, surtout du moment où de nombreuses personnes se demandent quel est le véritable rôle de ce fameux probatoire qui en réalité n’est pas reconnu sur le plan international.
En effet, au Cameroun, chaque élève devrait obligatoirement passer en classe de première un examen dénommé « Probatoire », afin d’accéder en classe de terminale. Lequel probatoire est un véritable filtre. Car, seuls les élèves suffisamment braves parviennent à le décrocher. Ceci dit, sans ce probatoire, aucun élève camerounais ne peut prétendre affronter les épreuves du Baccalauréat qu’il soit technique ou général. Ces derniers années, pour contourner ce tamis aux mailles très resserrés, de nombreux élèves camerounais ont juste préféré sortir du pays pour aller préparer leur baccalauréat dans les pays de la sous – région qui n’exigent pas de probatoire. Les autres pays africains qui jusqu’ici avaient institué ce « ‘diplôme » l’ont purement et simplement supprimé. L’on ne comprend toujours pas pourquoi les autorités camerounaises maintiennent ce diplôme pourtant dans un système éducatif déjà très sélectif. Vivement que le président de la république qui vient d’être réélu voie le problème de ce « diplôme » sans valeur.