Par le passé, pour envoyer de l’argent à un proche dans une autre localité du pays, le Camerounais devait s’offrir uniquement les services des  agences de voyage desservant ces localités, avec tous les risques et aléas. Aujourd’hui, pas plus besoin de connaître ces tracasseries ; en moins de 30 minutes seulement, il est désormais possible de transférer de l’argent à un destinataire, quelque soit l’importance de la ville ou du village dans lequel il se trouve. 

Express Union, Money Express, Express Exchange, Money Flash, afriexchange, etc. : telles sont les quelques dénomination portées par ces structures  qui au quotidien se proposent de permettre aux camerounais d’effectuer des transferts d’argent à leurs proches, à travers tout le territoire national. Calqué sur le modèle de Western Union (société américaine de transfert d’argent fondée en 1851), la procédure ici est simple et rapide.

Qu’on soit émetteur ou récepteur, on remplit juste un petit formulaire qu’on leur remet et au plus tard dans les cinq minutes, l’opération est effectuée. Aussi, les destinataires sont  informés de leurs mandats par un SMS que leur envoient gratuitement ces structures.

Ces sociétés doivent leur prospérité à la politique de proximité qu’ils ont su sagement mettre en oeuvre ; puisqu’ici, presque tous les quartiers et villages disposent au moins d’une succursale d’une ou de plusieurs de ces structures de transfert d’argent. Egalement, afin d’arrondir leur bénéfices, ils ne se limitent pas seulement au transfert d’argent ; ils proposent aussi des services tels que l’épargne et le crédit. Donc elles sont pour la plupart comme des établissements de micro finance.

Compte – tenu de la forte concurrence qui touche le milieu, le respect de la clientèle est primordial, comme nous le confirme ici un responsable de l’agence Express Union de Ngoa- Ekelle à Yaoundé : « … nous attachons du prix au respect du client qui est vraiment roi chez nous ; d’ailleurs, nous disposons des boites à suggestions pour toutes les éventuelles plaintes de ces derniers. Et nous prenons toujours très au sérieux leurs préoccupations. »

Dans un contexte où le chômage constitue un cancer social en milieu jeune, il est important de reconnaître le rôle hautement capital que jouent ces structures de transfert d’argent dans la lutte contre celui – ci. Car, ils sont plusieurs milliers, ces jeunes diplômés, qui gagnent convenablement leur vie en travaillant pour ces sociétés. Et les salaires indique – t  – on de ce côté sont plutôt appréciables !