On s’attendait à les voir faire bloc et désigner l’un des leurs pour affronter Biya le 9 octobre 2011. Au lieu de cela, "l’opposition la plus bête au monde (signé Thierry Ngongang journaliste de STV) se démène depuis quelques jours pour, prétend-elle, faire annuler intégralement le scrutin.
Ici, Fru Ndi, Kahbang, Ndam Njoya, Ekindi, Ekané, Momo, Dang et autres Muna parlent de créer une alliance de partis, là, les mêmes rejoignent quelques organisations dites de la société civile et menacent de plonger le pays dans le chaos au cas où Biya viendrait à être déclaré vainqueur.
Soyons sérieux! A quoi le SDF, par exemple, pouvait-il s’attendre quand, vingt jours avant la clôture des listes électorales, il a appelé ses sympathisants à aller s’inscrire en masse? Des mois durant auparavant, il n’avait pas arrêté de leur prôner l’évangile contraire, en jurant que, jamais, la moindre élection ne se tiendrait dans ce pays tant qu’Elecam vivrait dans sa forme actuelle! Elecam est loin, mais alors très loin d’avoir été parfaite dans l’organisation de cette élection présidentielle; Paul Biya s’éternise au pouvoir, au bonheur des corrompus qui l’entourent mais les camerounais, dans leur immense majorité, ne voudraient surtout pas de cette opposition-là pour les gouverner. "Mieux encore Biya" disent-ils. Pour masquer son impuissance, ses incohérences et son absence de projet, le groupe de Fru Ndi prend à témoin une communauté internationale de moins en moins encline à accepter les longs règnes pour justifier ses appels de plus en plus explicites pour une guerre civile. Si elle s’obstine à dessiner le diable sur le mur, ce n’est pas une surprise si l’opposition a récolté moins de suffrages que ne lui promettent les urnes du 9 octobre 2012. Constatant l’échec à quelques de la publication officielle des résultats, Kah Walla, Albert Dzongang, Paul Ayah Abine, Jean de Dieu Momo, Adamou Ndam Njoya, Bernard Muna et John Fru Ndi se sont réunis pour contester l’organisation de l’élection présidentielle du 9 octobre 2012. Ces leaders des partis d’opposition s’insurgent contre les irrégularités relevées au cours du scrutin. Autour d’une coalition de dernière seconde, ils appellent en vain les camerounais à descendre dans la rue.
Face à cette situation, la question est posée : Pourquoi est-ce maintenant que l’opposition décide de faire coalition alors qu’elle aurait pu le faire avant l’élection ? Ces opposants répondent « mieux vaut tard que jamais » ! Mais à la réalité, on se rend bien compte que dans l’opposition camerounaise, l’intérêt personnel prime sur l’intérêt du peuple. Sinon comment comprendre que pour une élection présidentielle on enregistre plus de 50 candidatures et que les 22 opposants au régime ne prennent pas la peine de s’assoir autour d’une table pour adopter une stratégie commune et un candidat unique.