L’information selon laquelle plusieurs containers d’armes auraient été interceptés sur le territoire camerounais a fait la une ces derniers jours de plusieurs publications camerounaises ; des containers portants des sigles de l’ONU.
D’abord au mois de mars dernier, c’est dans la partie Est du pays que la découverte a été faite ; a cette époque, le ministre de la communication porte – parole du gouvernement Issa Tchiroma Bakary a au cours d’une conférence de presse dit qu’il s’agissait des armes en provenance de la mission de l’ONU au Tchad et en Centrafrique, en partance pour la côte d’ivoire. Cependant, il a reconnu le fait que le passage de ce convoi n’aurait pas suivi la procédure normale ; d’où l’interpellation du convoi par les forces de l’ordre dans la ville de Bertoua à l’est du pays.
La semaine passé, c’est dans les localités de Boumnyebel et Mbankomo dans la région du Centre que d’autres containers ont été interceptés par les forces de maintien de l’ordre. Jusqu’à l’heure actuelle, c’est le silence total du côté des autorités. Des sources non officielles font tout de même état des enquêtes qui seraient en cours. En outre, le quotidien Mutations a annoncé récemment des containers sur des semi-remorques stationnés au groupement mobile d’intervention (Gmi) n°2 à Bonanjo à Douala. Une vingtaine de camions portant des containers soigneusement rangés à un côté du stade de sport du Gmi, au quartier administratif de la capitale économique camerounaise. Deux d’entre eux étant estampillés « UN » (United Nations).
En l’absence de la bonne information, les commentaires vont dans tous les sens. Pour certains, il s’agissait des armes destinées à l’Onuci ; alors que d’autres pensent quant à eux que la destination finale de ces arme était bel bien la côte d’ivoire, mais que les bénéficiaires étaient plutôt les forces républicaines fidèles à Alassane Ouattara.
Dans un contexte camerounais marqué par les élections présidentielles d’octobre prochain et surtout la recrudescence des braquages des structures bancaires des grandes villes, il devient plus que urgent pour les autorités de prendre très au sérieux ce genre de trafic ; car, l’on ne sait jamais ! En effet, le cambriolage de l’agence ECOBANK de Douala Bonaberi le mois passé par des hommes armés venus de la mer en est la parfaite illustration. Donc prudence !
je crois avoir parlé de cet incident dans un de mes articles
http://www.come4news.com/quand-l-onu-ci-fournit-les-armes-aux-rebelles-ivoiriens-650527