Bon, nos ami(e)s grecs sont à la rue (Pardonnez-moi ce mauvais jeu de mots). Des salaires qui diminuent, la classe moyenne à genoux, des taxes qui augmentent, un taux de chômage (16%) qui monte en flèche (comme le taux de suicides, hélas et la criminalité).

Et on leur balance d’autres mesures d’austérités en pensant, bien sûr, qu’ils vont les accepter comme ça. Quand on ne peut pas, on ne peut pas, c’est tout. Et on peut brandir toutes les menaces du monde et aligner des cordons de flics, ça n’y change rien. Il y a en bien qui peuvent encore, mais cela, comme par hasard, on ne leur demande pas grand-chose…

Des milliers de manifestants se rassemblent en ce moment place Syntagma  sous la férule des principaux syndicats Grecs, ADEDY et GSEE, soit 2,5 millions de travailleurs). Coupe dans le secteur public (30% des postes de fonctionnaires menacés) et une autre taxe sur l’électricité sont au programme.

Le FMI et l’Union Européenne semblent tergiverser (en langage diplomatique, cela se dit « évaluer »). La Grèce devrait recevoir une aide sans précédent, mais les efforts à fournir le sont eux aussi. Le gouvernement grec, la main sur le cœur, annonce que la population doit continuer ses efforts et s’apprête à privatiser des biens publics et lutter contre l’évasion fiscale.

On peut se demander comment ils vont faire avaler la pilule aux Grecs tant ceux-ci semblent déjà étranglés. D’autant plus qu’ils sont convaincus que tous les efforts qu’ils pourront fournir ne seront qu’une goutte dans l’océan des déficits.

Le remède semble bien parti pour tuer le cheval, comme on dit. De plus, l’Union Européenne, convaincue que les Grecs ne font pas assez d’efforts et de réforme, ne lâche pas sur les plans d’austérité.

A qui le tour bientôt ???