Depuis le temps que je veux publier cette histoire vraie qui m’est arrivée personnellement et qui a fait des dégâts monstres aussi bien sur ma santé que sur ma vie professionnelle.

Ça ressemble à du DSK mais ce n’est pas du DSK.

Cela fait déjà 7 ans que je suis à la retraite, on va dire forcée, et je crois que jamais je ne pourrais oublier cette histoire, ni croire en une justice pour tous en France comme d’ailleurs partout dans le monde. La justice n’existe que pour les gens qui ont les moyens.

A cette époque, j’étais agent immobilier et j’aimais ce métier que je faisais honnêtement et le mieux possible. Je fus d’ailleurs un des meilleurs vendeurs de mon secteur et apprécié de tous, autant vendeurs qu’acheteurs.

Le secret ? L’honnêteté.

J’avais, dans un petit village, une cliente qui vendait sa maison, oh ! Ce n’était pas une sainte vierge mais bon ! Son mari, handicapé mental, était la plupart du temps, comment je pourrai dire hors du temps. Cette cliente ne parlait que l’allemand et moi  aussi. Mon associé lui ne parlait pas un mot d’allemand .Un jour ma cliente après une visite avec des acheteurs potentiels me demanda de rester et, en pleurs, me raconta que mon associé l’a violée. Je lui demandais les détails et elle me raconta donc toute l’histoire. Elle  m’a dit qu’il avait des gens qui voulaient visiter sa maison et que mon associé s’était présenté seul sous prétexte que les clients n’étaient  pas venus au rendez-vous. Elle m’a expliqué qu’il devait revenir le lendemain. Je me suis mis d’accord avec elle pour l’attendre. Le lendemain aussitôt arrivé, il l’entraina dans la cuisine et commença à la harceler. Moi derrière la porte avec appareil photo et enregistreur j’attendais qu’il aille le plus loin possible, ce qui arriva bien entendu. Je me ruais dans la cuisine et je photographiais à tout va. Il était en slip et tentait d’arracher les vêtements de la dame, il se trouva comme un con,  prit ses vêtements et fila à toute vitesse en oubliant son téléphone qui, je dois dire, contenait des images de sexe et de pédophilie.

La propriétaire avait vu quelques jours plus tard pour le viol son médecin, lequel confirma ses dires. Entre temps j’en parlais au téléphone avec un adjudant de gendarmerie qui se trouvait être un ami d’enfance de mon associé. Mais sans citer le nom du violeur. Il me conseilla donc de porter plainte. Elle devait porter plainte mais tarda à le faire si bien que je fus convoqué par la Gendarmerie. On me plaça en garde à vue et là, les gendarmes sortirent des  trucs bidons comme : « j’ai fait ça pour salir mon associé, pour avoir une augmentation ». On me reprit le téléphone qui pourtant contenait des images pornos. Je ne signais rien et restais sur mes positions. Ce furent donc 1 adjudant et 1 adjudant chef qui se sont ligués contre moi. J’appris aussi par la suite que l’agence immobilière avait acheté la maison en tant que marchand de biens. Ils ont payé cette dame et l’ont envoyée chez son fils en Hollande en échange d’un témoignage contre moi disant que j’avais tout orchestré pour avoir une augmentation.

Un ou 2 mois après, je passais au tribunal et je fus condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir pris des photos et enregistré sans l’accord de la personne concernée. Après ça, évidement, licenciement, chômage, dépression. Ça commence à peine à aller mieux. Mais pour mon associé non plus ça n’a pas été drôle. Sa femme et ses 2 enfants l’ont quitté, 2 mois après il est parti avec la caisse de l’agence et se retrouva sans boulot sans femme et dans la galère.

Mon ex patron me fit des excuses mais pour moi le mal était fait. Surtout qu’on apprit qu’il n’en était pas à son coup d’essai. En effet, il y a quelques années il était directeur d’un Intermarché et fut viré pour harcèlement sexuel. Mais tout cela est venu un peu trop tard, surtout que les gendarmes, eux, sont intouchables. Alors vous pouvez voir à quel point je crois en la justice, surtout que le tout fut calculé à une vitesse folle. Je n’ai pas eu le temps de me retourner. Imaginons  ce qui se passe à des niveaux élevés ? Comme chez nos gouvernants ? Là, ce furent des petits gendarmes.

Laissez-moi rire et ne pas avoir confiance en cette justice qui est à plusieurs vitesses. Il m’arrive encore aujourd’hui de me réveiller en pleurant. Vous pouvez me croire ça fait très mal.