Irritant quand l’interface d’un site vous renvoie le message « votre image est trop lourde pour être téléchargée ». Le profane baisse les bras, ou réduit la « taille » (les dimensions, h×l) de son image, l’initié, lui, pense d’abord à « retailler » les pixels, soit à « redimensionner » (mot impropre) l’image pour l’alléger. Ce qui peut consister aussi à l’enregistrer sous un autre format que l’original. Deux avantages : l’image « monte », car elle est « allégée » ; vous soulagez aussi le serveur du site de publication, soit, ici, celui de Come4News.

Pour alléger la charge du serveur de Come4News, et télécharger plus rapidement vos illustrations ou photos, inutile de les déposer sur l’engin et de le prendre par ses poignées pour prélever des cartes ou des périphériques (maladroit hommage à la « minute blonde » de Jess). Ce qui suit est vraiment « pour les nuls » (dont je fus), et vise à les initier aux arcanes du traitement des images. Mais surtout, surtout, à indiquer quelques trucs pratiques pour que leurs illustrations « pèsent » juste ce qu’il convient pour qu’elles apparaissent convenablement à l’écran ; évitant ainsi d’obliger les « tauliers » (taulier, en nOvLaNgeEK désuet, veut dire ouaibemestre) de Come4News à acheter sans cesse de nouveaux disques durs pour les héberger .

 

riot_2.pngUn peu de falsification pédagogique, histoire tout d’abord de faire comprendre que la « dimension » d’une image, c’est aussi, pour un graphiste, sa « résolution » ou « définition ». Quand vous faites une capture d’écran (ou faisiez, cela a pu évoluer depuis le siècle dernier) sur un Mac, la « définition » de l’image obtenue est de 72 dots per inch, ou dpi ou ppp (points – typographiques, disons – par pouce carré). Avec un IBM-PC compatible et un système d’exploitation Windows, c’est 96 ppp (ou dpi). Pour visualiser correctement une image sur un écran classique d’ordinateur, 72 ppp est une « taille » suffisante, mais vous pouvez fort bien augmenter ou diminuer quelque peu cette résolution sans conséquence fâcheuse. En revanche, si vous voulez imprimer cette image et la restituer correctement chez vous, un « poids » de 150 ppp est recommandé (300 minimum pour l’offset, et l’édition de qualité monte jusqu’à 600 ou 1 200 ppp). Fin du laïus pseudo-théorique. Retenez que la taille et le poids (en Ko ou Mo ou giga-octets, cette fois) d’un visuel natif dépend de deux facteurs : la dimension en hauteur et largeur, la résolution ou définition. Mais on peut faire mieux encore en « compressant » l’image, ou plutôt son fichier informatique. Pour votre info : ppp, c’est en fait pixel par pouce (dans ce cas… oubliez ce qui précède, mais « rééchantillonnez » vos images en couleurs à 72 ppp en vue de les mettre en ligne).

 

Or donc, très concrètement, pour que votre image soit bien reproduite à l’écran, à une taille (h×l) suffisante pour qu’elle ne soit pas transformée en vignette, vous pouvez jouer sur ces deux valeurs, mais aussi diminuer sa résolution jusqu’à 72 ppp. Comment faire ? Là, je vous laisse face à face avec vos interfaces de traitement des images, mais je vous recommande de vous initier à l’emploi d’IrfanView ou de XnView. Ce sont des graticiels, sans doute les plus célèbres d’entre eux en ce domaine, car les plus complets. Inutile de lancer un mastodonte tel ‘Toshop (Adobe® Photoshop©) pour un tel traitement élémentaire d’image : IrfanView ou XnView « retaillent » facilement. Ils peuvent aussi « compresser » et enregistrer votre fichier dans un format plus ou moins « destructif » de la qualité d’affichage. Mais pour le faire en visualisant le résultat en regard de l’original, il font appel à un greffon, Riot.

 

Riot existe en deux versions : l’une, autonome, vous permet de « charger » un visuel ou de le « déposer » (par glisser-déposer) sur son interface. L’autre est une version « allégée », un module additionnel (plug-in) d’IrfanView ou XnView. Essayer IrfanView (ou XnView) c’est déjà l’adopter, l’utiliser avec tous ces divers greffons, dont celui de Riot, c’est ne plus pouvoir s’en passer. Pour ce faire, allez sur le site de l’auteur, Irfan Skiljan (prononcez : skian, il ne vous en voudra pas). C’est en anglais ou en allemand, mais l’entrée « IrfanView Languages » vous permet de télécharger aussi un fichier pour « localiser » (dans votre propre langue), l’interface de ce graticiel. Signalons cependant que, pour les fonctions principales d’IrfanView, XnView Standard, graticiel aussi, du français Pierre Gougelet, peut lui être préféré. Dans ce cas, vous irez sur le site de Riot, ou par exemple sur le site en français de Clubic (ou beaucoup d’autres), pour en télécharger la version autonome, ou vous opterez aussi pour une version « allégée » s’intégrant à XnView (due à Lucian Sabo, l’auteur de Riot).  Sur le site d’Irfan Skiljan ou un autre, veillez à télécharger aussi des « packs » de modules additionnels. Pour mon compte, j’actionne la combinaison (commande) AltGr+Maj+S sous ‘Toshop et j’« enregistre pour le Web », point-barre.

 

Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Perso, j’utilise Adobe™ Photoshop®… parce que je me livre souvent à des montages sur captures d’écran (au fait, IrfanView et XnView ont cette fonction, mais j’ai recours à SnagIt, de TechSmith dont j’attends la version 10, pour des raisons professionnelles : Window7 intègre un logiciel de capture d’écran, il en est tout plein, tout plein, en versions graticielles : cherchez). Et j’utilise donc le format PNG, très peu destructif en compression « échantillonnée » à 24 bits (mais une image standard de 3 Mo va encore en peser la moitié sous ce mode), très convenable en mode 8 bits (le poids est divisé par six, soit tombe à 0,5 Mo environ). Oubliez qu’une image native de qualité optimale est traitée à 32 bits par couche, sachez que 8 suffisent dans tous les cas si vous la destinez au Ouaibe, et ne retenez que cela : avec Riot, tentez d’abord une compression PNG 8 bits. C’est l’essentiel : tout le bla-bla qui le précède n’est en fait destiné qu’à Michel, qui va tout lire alors qu’il sait tout cela et vous reparlera d’autres logiciels sur Come4News ; il s’agit donc d’un aparté (en plus, cela me barbe un peu de ressasser tout cela, donc je tente de me faire plaisir en signalant l’excellent SnagIt au passage : la version 10 n’est pas encore, ce jour, disponible, mais « ne zappez pas » durablement…).

 

Faites ce que je dis, pas… bis. Pour mon Sarko-Nestor, j’ai utilisé Riot et le format GIF (ou JPEG, j’ai oublié). Et manque de chance, pour le « sarkozyfier » (le nanifier), je lui « arrange » un peu trop le portrait. Pour le Sarko bashing, le GIF est très bien, mais là, son mode de compression lui donne un petit air de son ami Johnny-jauni au jaune d’œuf sous l’arcade sourcilière, au menton, &c. Tentez plutôt avec de vrais œufs, pourris si possible, mais ne dites pas que je vous l’ai dit, et surtout ne vous faites pas prendre (voir aparté supra). Il en irait différemment avec le JPEG 2000, mais son absence dans Riot me dispense de vous bassiner avec cela. Ne retenez que cela : amusez-vous avec tous les formats, mais… voir supra. Il se peut que le choix du format JPEG ou GIF donne de meilleurs résultats en rapport qualité/poids de fichier que le PNG. Dans ce cas, cela sera à vous d’opter, si et seulement si la compression PNG 8 laisse vraiment à désirer.

 

Regardez la capture d’écran de Riot (le perroquet). L’image de gauche a perdu des « détails », le vert de l’arrière plan est plus vert, les plumes du torse du sujet sont plus d’un rouge un peu plus vif, leurs contours moins nets, moins « piqués », et ce noir du bec risque, à l’impression, de le lui « clouer ». Et alors ? Vous ne destinez pas cette image à la couverture du « Nouveau Buffon » (album grand luxe), mais illustrer un article humoristique publié en ligne. Elle est très convenable, mais dix fois plus légère. D’ailleurs, l’info que vous voulez mettre en valeur, c’est le texte de la bulle que vous rajouterez par la suite. C’est elle qu’il faut privilégier, pas le bestiau (que ce soit un ara chloroptera ou un cubensis importe peu). Passez-le en niveau de gris (grayscale) pour voir. Les « informations » de couleur sont perdues, mais le poids du volatile est fortement allégé, et la vôtre, d’info, retient davantage l’attention (préférez d’ailleurs un dessin libre de droits de perroquet à une image prise sur Wikipedia, mais ne volez pas des images sur des sites). De toute façon, le cubensis s’est éteint, un peu plus, un peu moins, hein ! Un dessin se prêtera mieux à une conversion en N &B (noir et blanc), et là, avec deux couleurs seulement, jacquot se transforme en oiseau-mouche (colibri d’Hélène, deux grammes tout sec ; ararauna, 1,2 kg plumé, comestible mais protégé).

 

Que faut-il voir ? D’abord la qualité, au « pif » (à l’œil), ensuite le poids du fichier, en dur (en clair), et c’est en haut à droite, derrière l’intitulé « Optimized image ». C’est exprimé non pas en Ko mais en bytes, peu importe (ici en tout cas : on retaille à la louche, pas au « gramme » près). L’image initiale, codée sur 96, a « chu » d’un peu moins de la moitié de son poids initial et est codée sur 72, mais surtout « compressée » (en gros, la position des pixels de même couleur a été repérée, codifiée, bla-bla-bla, et encore, je peux me tromper). Ne retenez que cela (ter, ibid) : vous pouvez faire largement mieux que de réduire une image de 3 Mo (ultra-large pour l’interface de C4N dans la plupart des cas, et qui sera « retaillée » – en h×l – à la sauvage) au fatidique méga-octet moins une once qui viendra alourdir d’autant l’un des disques durs du serveur.

 

Ensuite, ensuite, ben, faites comme Michel, intégrez l’image dans un fichier MSWord ou de texteur évolué et téléchargez le tout dans l’interface de Come4News (via l’icône Word), ou utilisez l’interface Joombla (oubliez aussi ce nom, ce n’est plus pour le nul que je fus… et le reste quant à l’utilisation de ce logiciel-auteur de publication en ligne). Dans ce cas, veillez à positionner votre image (à droite de préférence à senestre, au mitan si elle en vaut la peine), à lui ajouter ou non une bordure de pixels blancs, &c. Retenez que la plupart de vos visuels peuvent subir, sans perte de pertinence informative, une cure d’amaigrissement des cinq-sixièmes de leur poids. Ne pas le tenter, c’est infliger le « choc des photos » à Come4News, ce qui grève son équilibre financier.

 

Si cela se trouve, votre logiciel de traitement d’images inclut, comme Toshop’, une fonction ad hoc. Commencez donc, après avoir tenté de lire jusqu’au bout ce pensum, par la localiser. N’empêche, IrfanView ou XnView peuvent vous rendre quantité d’autres services. Si j’avais commencé par ce début, vous ne vous y seriez peut-être pas intéressés, pas davantage qu’à SnagIt (ou tout autre clicheur d’écran évolué, mais pour ce dernier, d’ac’, c’est quasi du publi-rédactionnel, mais comme je viens de tenter d’en obtenir une version NFR – not for resale –, bref, vous m’avez compris…). Bonne sarkozyfication de vos fichiers image !

N.-B. – La meilleure manière de ne pas encombrer le serveur de C4N reste néanmoins de lui « ordonner » de télécharger une image située sur un site externe. Quand le site disparaît ou qu’il est en rade, évidemment, plus d’image. Mais je n’ai pas trouvé d’autre moyen pour placer des images dans des commentaires. Allez donc voir, ci-dessous, les commentaires… 😉