C1 : Ronaldo, bourreau des lyonnais

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Défait sur un exploit individuel de Cristiano Ronaldo à la 41 ème minute, Lyon quitte la Ligue des Champions sans gloire, face à une solide équipe de Manchester United.

 

Il y a loin de la coupe aux lèvres, dit le proverbe. Un proverbe dont Jean-Michel Aulas et l'Olympique Lyonnais semblent prendre un peu plus conscience chaque année aux abords des quarts de finale de la Ligue des Champions, dont ils caresseront sans doute encore longtemps le rêve de brandir un jour les grandes oreilles. Un rêve inaccessible, hélas, faute d'admettre la nécessité, à ce niveau de la compétition, de consentir à se sublimer, à se mettre "minable" et à sortir collectivement le "match de sa vie".

 

Certes, au terme de ses deux confrontations et après plus de 180 minutes de jeu effectif face à un ténor du football européen, Lyon n'a pas à rougir de l'opposition proposée…

 

Certes, sans une légère erreur de marquage Lyon aurait pu éviter de se faire rejoindre en fin de rencontre à Gerland et préserver une courte mais précieuse victoire au match aller…

 

Certes, avec un peu plus de réussite le jeune Keita aurait bien pu égaliser hier soir au lieu de frapper le poteau gauche de Van Der Sar…

 

Mais un observateur objectif pourrait tout aussi bien vous dire que les mancuniens n'ont jamais été mis véritablement sous pression, qu'ils ont toujours paru sereins, semblant jouer "à leur main", voire même à l'économie, sans trembler, sans douter, et qu'il aurait fallu qui plus est une sacrée dose de chance  et de réussite à Keita pour réussir à placer le cuir entre le poteau et le gardien anglais dans un angle aussi fermé.

 

Il faudrait être aveugle pour ne pas constater que L'OL 2008 a perdu de sa superbe, dans le sillage d'un Juninho vieillissant, effacé, maladroit dans ses frappes et sans réel influence sur le jeu offensif de son équipe. Les Gones ont semble-t-il perdu la main en même temps que leur as de pique brésilien et Karim Benzéma a beau se multiplier sur le terrain, l'arbre a du mal à cacher la forêt. Ca sent la fin de règne…

 

En résumé, ce huitième de finale aller-retour entre deux des attaques les plus redoutables de leur championnat respectif a été globalement d'un ennui absolu. Aucun grain de folie, aucune action de classe, aucun réel suspense.

 

On se disait tout simplement que face à la formation de Sir Alex Ferguson, les lyonnais n'avaient d'autre destin possible que d'encaisser en moyenne un but par heure, inéluctablement. A tel point qu'à 10 minutes de la fin du match à Old Trafford, alors pourtant qu'un seul petit but de raccroc aurait suffi à l'OL pour revenir dans la partie, les commentateurs de TF1 annonçaient déjà à l'antenne la suite des programmes à venir !