En remportant dimanche dernier avec l’équipe du Nigéria la Coupe d’Afrique des Nations de football 2013, Stephen Keshi apporte un réel démenti à ces africains qui ont toujours bafoué les compétences locales, au profit de celles venant d’ailleurs, et plus précisément de l’occident.   En effet, sur le continent africain, de nombreuses personnes continuent de penser que seuls les entraineurs de  « peau blanche » sont à même de conduire avec succès leurs sélections nationales. Et pourtant, Stephen Keshi, qui vient de remporter le trophée continental est bel et bien un nigérian, qui après une brillante carrière de joueur s’est lancé dans une carrière d’entraineur.

Né le 31 janvier 1962 à Lagos, Il a joué avec les Super Eagles durant la coupe du monde 1994 et a remporté la Coupe d’Afrique des nations la même année. C’est en 1977 qu’il débute sa carrière au club nigérian d’ACB de Lagos, où il jouera jusqu’en 1979 ; ce n’est qu’en 1985 qu’il signe pour la première fois dans un club étranger, au Stade d’Abidjan, puis à Africa sport ; avant de s’envoler pour l’Europe où il évoluera en Belgique, en France, aux Etats unis et en Malaisie. Il remporte avec Anderlecht  un titre de champion de Belgique en 1991 et 2 coupes de Belgique en 1988 et 1989.

Il commence sa carrière d’entraineur au sein de l’équipe nigériane comme entraineur adjoint. Ce n’est qu’en 2006 qu’il fait parler de lui, en qualifiant pour la première fois le Togo pour la phase finale de la coupe du monde. Mais, il se fera remplacé quelques mois plus tard par Otto Pfister, après l’échec rencontré lors de la CAN 2006.  Après un bref passage infructueux à la tête de l’équipe nationale du Mali, il retourne au Pays et prend les rênes de l’équipe nationale de son pays. Il a donc fallu attendre ce dimanche 10 Février 2013, pour que Stephen Keshi connaisse sa première gloire comme entraineur.

Seulement, cette gloire ne serait pas de longue durée, puisque le « big boss » de Lagos a annoncé ce lundi 11 février qu’il a remis  sa démission à sa fédération.  "J’ai donné ma lettre de démission après la finale à la Fédération nationale de football" a indiqué Stephen Keshi sur les antennes de la Radio Publique Sud-Africaine, avant d’ajouter   "Si une fois rentré au pays, on n’apprécie pas votre travail, eh bien vous ne pouvez pas forcer quelqu’un à vous aimer". Du côté de Lagos, c’est encore un silence plat. Cependant, selon plusieurs spécialistes, le désormais ex-entraineur du Nigéria entend par cette action pousser  les responsables de la Fédération Nigériane de Football à trouver rapidement des solutions à la crise qui secouerait cette fédération depuis quelques temps.