Burqa sur nuage de retraites
En faisant le point en ce milieu de semaine, on s’aperçoit que la burqa volcanique passe devant le nuage de cendres qui a causé tant de désagréments à tous ceux qui sont partis au-delà de leur bonne France.
Chassez les résultats électoraux, ils reviennent au galop sous la forme épidermique de la chasse à la burqa. Mais pourquoi faire ? Peut-être pour tenter le coup double. D’une part la lente récupération des voix égarées par notre Président du côté du Front. D’autre part pour nous égarer davantage dans la jungle des retraites impayables.
Tous les avis ayant déjà été présentés ici, je m’en tiendrais au rapport qualité-prix. Une loi pour 1000 à 2000 femmes qui va faire autant de bruit et de risques de dégâts n’a pas plus lieu d’être que la burqa. D’autant qu’une loi pour des millions de futurs retraités qui courra pendant des années est diablement plus importante. La bâcler sous le voile de la discorde est preuve d’inintelligence et de légèreté. Au bout de l’été on manifestera contre les 2 lois ?
Il faut que l’imprononçable volcan en recrache une bonne dose, disons tous les mois, pour que notre esprit batifole dans les sulfures jaunâtres, les fluorures verdâtres qui nous dessinent des moutons dans les ciels des écrans.
Durant ces vacances, nous avons visité les tableaux de bord des avions, les routes islandaises, le passage instantané du jour à la nuit, les coulées de lave et les glaciers noircis. N’est-ce pas plus agréable que ce maudit voile ? N’est-ce pas plus reposant que le serpent de mer des retraites ?
Rendez-nous Eyjafjöll !
NB « Ceci n’est pas une histoire belge » vient de se conclure une fois par la démission du gouvernement.