Le régime de Blaise Compaoré est entrain de compter ses heures. Arrivé au pouvoir par l’assassinat de Thomas Sankara, Blaise Compaoré est en train de perdre le contrôle du Burkina Faso qu’il dirige depuis plus de 20 ans d’une main de fer. Après les manifestations d’étudiants, d’opposants et les précédentes mutineries au sein de l’armée burkinabè, c’est au tour du régiment présidentiel de se rebeller. La garde rapprochée du président évoque pour motif le non-versement d’une prime. Blaise Compaoré qui avait quitté Ouagadougou pour sa ville natale de Ziniaré dans la nuit du jeudi, est revenu dans la capitale vendredi matin.
Ouagadougou sous couvre feu.
La capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, fief de la contestation est placé sous couve feu bien que l’agitation et la mutinerie de l’armée se poursuivent. Des restrictions de mouvement ou de déplacements ont été imposées entre 19h00 (1900 GMT) et 06h00, à partir de samedi, avait annoncé le ministère de la Sécurité.
Des soldats de trois casernes de Ouagadougou sont descendus dans les rues dans la nuit de vendredi à samedi et tiré en l’air et se sont livrés à des pillages dans le centre-ville et dans des quartiers périphériques au 3e jour de leur mutinerie, a constaté l’AFP. La nuit du vendredi à samedi n’a pas été calme du tout à Ouagadougou. Si les mutinés de la garde présidentielle ont regagné leurs casernes, ceux des camps Guillaume Ouédraogo et Sangoulé Lamizana, ont continué leur razzia nocturne. « J’ai croisé des pick-up chargés de matériels électroménagers, de vivres de toute sorte », a témoigné à Afrik.com, un habitant de la capitale burkinabè. Des tirs ont été entendus jusqu’à 04HOO (locales et GMT) dans plusieurs endroits de la capitale, selon un journaliste de l’AFP et des témoins. Ces militaires ont notamment pillé des magasins d’électroménager et des bijouteries dans le centre-ville et dans des quartiers périphériques, toujours selon des témoins.
Les Commerçant sont entre eux aussi en colère.
Le samedi, c’était au tour des commerçants d’exprimer leur colère et rage. Ils ont mis à sac plusieurs bâtiments publics tout en saccageant et incendiant le siège du parti au pouvoir. Ils ont brûlé des véhicules stationnés devant le ministère du Commerce et l’Assemblée nationale, avant que le feu ne gagne ces bâtiments. Ils ont aussi brûlé des pneus et érigé des barricades à plusieurs endroits de la capitale mais ils furent finalement dispersés par des militaires tirant en l’air.
« Blaise dégage ! »
Pour la première fois, les pancartes portant le célèbre slogan DEGAGE, ont été exhibés à Ouagadougou la semaine dernière. Tout un symbole. « La profondeur de la crise actuelle montre que le pouvoir en place ne gouverne pas. On a passé le cap de la mal gouvernance, on est quasiment dans une non gouvernance. Il faut un changement radical. Il faut le départ du Chef de l’Etat », a confié Me Prosper Farama, un célèbre avocat burkinabè, proche des mouvements syndicaux et de l’opposition politique.
Blaise Compaoré, qui s’est dit prêt à entamer le dialogue pour mettre fin au mouvement de contestation dans son pays, devrait éprouver de grandes difficultés pour faire de brusques concessions aux contestataires de son régime qui se situent dans différentes classes sociales du Faso. Pourtant, c’est tout ce que réclament ses compatriotes ! La sagesse africaine conseille dans le cas d’espèce que M. Compaoré quitte le pouvoir par la grande porte avant que le pouvoir ne le quitte.
Ce dont les Burkinabé auront surement besoin en toute urgence, c’est que leur président leur annonce qu’il ne va plus briguer un nouveau mandat présidentiel ; que des gages d’une redistribution juste des richesses nationales soient mis en place.
Voyages désormais "fortement déconseillés" aux Français
Le ministère français des Affaires étrangères déconseille désormais fortement tout voyage au Burkina Faso où les Français étaient jusqu’alors appelés à différer tout séjour non essentiel, indique dimanche son site internet.
"La situation au Burkina Faso, et notamment à Ouagadougou, est actuellement marquée par de vives tensions du fait d’un mouvement de revendications des militaires. Au regard de la situation intérieure, les voyages au Burkina Faso sont actuellement fortement déconseillés", peut-on lire à la rubrique Conseils aux voyageurs (www.diplomatie.gouv.fr).
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Oh, d’après les informations que j’ai sur place, la chute du régime de Compaoré n’est pas tout à fait pour demain. Mais, bon, ils peuvent se tromper. Il ne s’agit que d’informateurs de la capitale, pas de Bobo ou d’autres localités importantes.
« la chute n’est pas tout à fait pour demain » est de moins en moins utilisé ces derniers temps quand on parle de la colère populaire. Toujours est-il que même les analystes du CIA se sont trompés ces derniers temps.
Ce titre est après tout un souhait de voir ces monopolisateurs de pouvoir évincés et je suis de tout cœur avec cette population.
au vu de ce qui se passe à Ouagadougou, espérons qu’ils en finiront le plus vite possible avec lui. A souhaiter les militaires cessent leurs exactions et reviennent aux côtés de la population. Sans oublier que Paris regarde d’un mauvais œil cette situation d’un autre genre car c’est la françafrique qui est maintenant menacée (Bongo, Biya et consort)
Décidément il y a le feu en Afrique.
Étonnant que cette révolte soit si peu médiatisée en France.
Blaise Compaoré, qui s’est dit prêt à entamer le dialogue pour mettre fin au mouvement Buy Viagra d’un mauvais œil cette situation d’un autre genre car c’est la françafrique qui est maintenant menacée (Bongo, Biya et consort)