Faim de braderie Lilloise à 100%, je n'ai manqué que bien peu d’éditions de la plus grande et plus ancienne braderie de France. Pour le cru 2007, nous étions réunis avec une bande d’amis grands chineurs devant l’éternel, comme tous les ans désormais.
Notre périple commence vers 17 h du côté de l’esplanade, passe ensuite par le quai du Wault, nos sites préférés. Puis, comme à l’accoutumée, nos estomacs commençant à se rappeler à notre bon souvenir, nous optons pour goûter les désormais traditionnelles moules frites dans un autre quartier de Lille. Pour rejoindre le boulevard Victor Hugo où nous avons aussi nos habitudes de fin de soirée, nos pas nous amènent dans la rue Nicolas LEBLANC (à deux pas de la Préfecture) une dizaine de tables avec des bancs alignés de la terrasse de la brasserie, « le blom's » , nous sommes 9 et une seule table encore libre semble n’ attendre que nous.
Après quelques hésitations quand même ce qui me faire dire qu’il faut toujours se fier à son instinct, nous nous installons. Il est 21h30, et la température a baissé, nous avons surtout très faim ! En habitués organisés, nous rédigeons notre commande nous-mêmes. Quand le (jeune et aimable) serveur arrive (1/4 d’heure plus tard) il n’a plus qu’à la transmettre en cuisine. Mais voilà, la cuisine est minuscule, pas du tout adaptée pour satisfaire une telle affluence. Alors ? il nous annonce tour à tour qu’il n’y a plus de jambon (pour ceux qui ne mangent pas de moules), puis plus de Leffe, puis…et surtout qu’il va falloir patienter, il est 22h15 ! les tables voisines sont désertes depuis longtemps déjà.
Entre temps Nous avons quand même été servis en boissons, et nous vidons nos verres accompagnés de pain beurre en attendant. Et.. quand les plats arrivent enfin : les frites sont « al dente » état plus adapté aux pâtes dans un restaurant italien, froides et très grasses. Il est 22h30 ! très vite nous avalons ce qui peut l’être et demandons au serveur à voir le patron afin qu’il fasse au moins un geste commercial pour ces multiples manquements. On nous informe qu’il est derrière le bar et qu’il ne peut se déplacer, pourtant l’établissement est quasiment vide ! nous nous levons comme un seul homme pour aller le voir « derrière ce bar qu’il ne peut quitter »
Et là, surprise, il nous apprend qu’il n’y peut rien et, encore pire « que c’est comme ça, quand c’est la braderie ! » notre argent était pourtant le même ce jour là que la veille ou le lendemain, pas du tout bradé lui ! de plus il nous précisait alors que c’est le jeune serveur qui allait devoir payer de sa poche si nous ne le faisions pas. Nous n’avons pas pu obtenir de ticket de caisse non plus : nous nous rendons à l’évidence, tout est "au black" ici ! finalement, après avoir menacé d'appeler la police, nous obtenons une « remise » sur la boisson. On ne s’improvise pas restaurateur si on n’en a pas la structure ! et justement, là, c’était le cas. Nous voilà désormais prévenus. Vous l'êtes vous aussi qui me lisez à présent : optez pour un VRAI restaurant lors de la prochaine braderie….
Encore sur notre faim, nous reprenons notre périple, écoeurés et furieux en nous interrogeant sur ce que doivent penser les étrangers qui espèrent passer à Lille une soirée festive à l’occasion de la braderie notamment en y dégustant les fameuses moules frites tant vantées dans tous les guides touristiques s'il leur arrive une aventure telle que la nôtre ! En ce qui nous concerne, pour la cuvée 2008, nous pencherons désormais pour un kebab ou une merguez frites voire un simple sandwich, ou encore un resto plus coloré du Boulevard Victor Hugo où, de plus, l’ambiance est toujours au rendez-vous et où nous avons cette fois encore terminé la soirée juste histoire de nous remettre de notre mésaventure. En 20 ans de Braderie, jamais nous n’avions connu telle déception, du reste la foule habituelle tant attendue n'était pas non plus au rendez-vous. La Braderie de Lille n’est-elle plus ce qu’elle était ? est-ce le signe de la "fin" de NOTRE braderie ? dommage !
Braderie de Lille 2007
Votre article me rassure dans mon choix de ne pas avoir participé à cette édition 2007… J’avais déjà noté une dégradation de la qualité de cet évènement qui il faut bien le dire est de moins en moins populaire et de plus en plus commercial malheureusement… voir http://ledailyalex.blogspot.com/2007/09/pas-de-braderie-cette-anne.html
Pour quelqu’un qui est un habitué des braderie, cette erreur de manger dans un endroit qui n’est pas acoutumé à la restauration me semble étrange. Mais en tous cas cet article va permettre à d’autres personnes de ne pas faire la même erreur. Sinon pour ma part cette braderie fut très très bonne, toujours cette ambiance particulière et ces petites merveilles chinées ça et là. Vivement l’année prochaine !!!
Alors les Ch’ti !
Il y a du laisser-aller ?
@ Joël Conte
Oui, mais comment commenter ? Si on ne connait pas la Grande Braderie de Lille, on ne peut que tourner sept fois sa plume dans sa bouche et se taire…
@ Joël Conte
Donc, Joël, je ne peux que me taire puisque je n’ai jamais assisté à cette grande braderie de Lille
Tu as eu deux commentaires sur ton article écrit sur mon livre…
Effectivement, comme le dit Fred, beaucoup de bar s’improvisent restaurateur à la braderie. Il vaut mieux tapper dans les vrais restaurants et eviter les petits bouibouis. Pour notre part, nous avons mangé à 20m de la gare Lille flandre (restaurant le Meunier pour ne pas le citer) et hyper agréablement surpris: servis en 2min montre en main et avec une qualité (dans tout les domaine) étonnante pour un jour comme celui-ci. (j’en profite pour leur dire bravo!).
En résumé: ne pas manger n’importe où!