Quelle découverte cette année, le BPA mettrait en danger la santé de nos chères caissières !

En effet, le papier thermique utilisé pour les tickets de caisse libèrerait du BPA.

Le Bisphénol A (BPA) est un composé chimique issu de la réaction entre deux équivalents de phénol et un équivalent d’acétone, dont la toxicité sur le corps humain est en débat. Il est présent dans beaucoup de récipients fabriqués à partir de polycarbonates !

Il est utilisé dans le papier des tickets de caisse en tant que révélateur pour l’encre.

Le papier thermique, comme son nom l’indique révèle les incrustations lisibles à la chaleur, et c’est à ce moment que le BPA se libère. La caissière prenant le papier immédiatement après son impression, elle est en contact avec ces résidus qui pénètrent dans la peau !

Ces infimes particules additionnées peuvent nuire à la santé des caissières et à ceux qui manipulent les tickets de caisse !

Si on les garde à la main, ils rechauffent et redéposent des résidus sur les doigts et traversent la peau !

Quels sont les danger à long terme ?

En Août 2010, c’est une équipe américaine qui a mis à jour ce problème de caissières avec un taux élevé de BPA dans le sang et les urines, même dans le liquide amniotique.

Les chercheurs de l’INRA de Toulouse ont donc entrepris de démontrer que le BPA pouvait traverser la peau en commençant les recherches ex vivo sur le cochon, puis sur l’humain.

http://www.inra.fr/presse/bisphenol_a_penetrerait_organisme_par_peau

Les expériences ont donné des chiffres beaucoup plus important qu’ils n’auraient pu le penser et ils ont tiré la sonnette d’alarme !

Les recherches américaines sont visibles en ligne  sur Chemosphère du 27 octobre 2010 mais bien sûr c’est payant :

http://www.elsevier.com/wps/find/journaldescription.cws_home/362/description

Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives dans l’évaluation du risque d’exposition aux perturbateurs endocriniens et en particulier au BPA. En effet, ce dernier est un leurre hormonal, capable de mimer l’effet des œstrogènes, les hormones sexuelles féminines qui, au-delà de leur rôle dans la fonction de reproduction, sont essentielles au développement d’organes comme le cerveau ou le système cardio-vasculaire.

Ce n’est pas nouveau comme polémique :

On avait déjà beaucoup entendu parler du BPA dans les années passées, nous poussant à boycotter certaines marques de biberons et poussant à utiliser de préférence des biberons en verre !

Ce qui n’est pas si simple quand on manipule souvent plusieurs biberons à la fois, ou que l’enfant tient lui-même son biberon

De plus, la plus grande marque de biberons a vu ses ventes chuter, alors qu’elle a sorti toute une gamme de biberons et de verres sans BPA en 2008 !

La marque a déserté les pharmacies, et on en peu plus les avoir que sur commande !

http://www.penac.philips.com/avent/fr_canada/

Pour libérer les BPA, en assez grande quantité dans les récipients alimentaires pour qu’ils soient nocifs à la santé, il faut le chauffer à 60°C. A ce moment ils se libèrent et « contaminent » l’aliment !

Avez-vous chauffé un biberon à 60°C pour le donner à un bébé ?

Chauffez-vous vos boîtes de conserves ou vos cannettes garnies d’un revêtement intérieur comportant du BPA au micro-ondes ? Ou même au bain-marie ?

Pour les biberons qui comportent du PBA, il suffit de ne pas les faire bouillir ou chauffer trop !

Si on les stérilise, on peut le faire à froid avec des pastilles effervescentes, et quand ils sont rayés, qu’ils deviennent opaques, il faut les changer.

Mais de toute manière, la question ne se posera plus pour les biberons car le Parlement a voté en Juin dernier l’interdiction d’ajouter du BPA au plastique des biberons !

Il y a pourtant plus de 5 ans que les mères avaient déjà commencé à être réticentes à l’achat de ces biberons.

Si on a sauvé l’alimentation ex-utero de nos bébés, il va falloir penser à celle in-utero.

Il va falloir changer la formule des tickets de caisse, et accorder aux hôtesses de caisse, une prime de risque annuelle. Et leur accorder une retraite anticipée vu que c’est une profession à risque !