Les bontés de l’Education Nationale

        A tous ceux qui ont des enfants en âge scolaire, à tous ceux qui trouvent que notre Education Nationale manque de moyens, il est une solution simple, foutez le camp à l’étranger.

        Vous verrez que lorsqu’on n’aime pas la France et qu’on la quitte, la patrie sait être généreuse avec ses expatriés qu’ils soient financiers, mention bien pour la Belgique, ou bien employés par les multinationales françaises.

        Ayant vécu 20 ans à l’étranger comme fonctionnaire (avant ces bontés), j’ai profité de l’Education Nationale payante. Parfois c’est cher, voire très cher. A Tokyo, 5500 €, à Londres 6500 et à New York, 5° Avenue oblige, 17 000€.

       

        Il se trouve qu’en 2012, en plus des sénateurs de l’étranger, est prévue l’élection de députés qui devraient conforter l’actuelle majorité.

        A l’étranger sous la houlette du Quai d’Orsay se trouve un grand nombre de lycées français (4 000 élèves à Madrid par exemple) qui accueillent environ 80 000 élèves Français, et autant de locaux ou étrangers.

        Notre Président, le 20 juin dernier, devant la communauté française d’Athènes a annoncé la gratuité des études, en commençant par la Terminale, année la plus chère, ainsi de suite jusqu’au CP. Il voulait montrer la générosité de l’Etat pour ceux qui partent comme cadres des grands groupes loin de la mère patrie, ces colons modernes qui se dévouent pour notre rayonnement universel. Vous savez tous combien il est désagréable de vivre à Londres, New York ou Tokyo !

        D’autant que les employeurs, distribution, pétrolier ou autres, pour attirer ses cadres payaient les écolages. Toujours ça de gagner.

        Il faut savoir aussi que l’impôt sur le revenu est payé soit en France, soit dans le pays où l’on travaille selon des accords binationaux. Il en est même qui arrivent à ne rien payer (logement, « personnels de maison », eau, gaz, électricité offerts en plus).

        Les Carrefour, Auchan ou autres Total ont donc cessé de payer ce qui est désormais gratuit.

         M. Kouchner, notre Ministre des Affaires Etrangères, si, si, a été auditionné par le Sénat. Et d’annoncer que cette bonté parfaitement indue coûterait à terme 713 millions d’euros par an! Pour aider des cadres dont certains ont des salaires dépassant le million (à la City), quoi de plus normal ? Nous n’en profitons pas, mais nous payons cette générosité électorale et au prix fort.

Il va être urgent de ne plus du tout remplacer les profs qui quittent l’enseignement car les caisses pour les pauvres sont vides.

Ce n’est pas une plaisanterie, ni un poisson d’avril tardif, qu’on se le dise.

Tous à Doha, où étudie le petit Louis.