Tout le monde connaît Bono, le chanteur et guitariste du groupe U2, mais qui connaît Paul David Hewson ? Dans le livre Bono par Bono, parut en 2005 déjà, l’artiste se livre enfin. La différence avec tous les autres livres qui le concerne c’est qu’il  y a réellement participé. Voici donc une longue conversation entre Bono et Michka Assayas, romancier français, où pour la première fois l’artiste accepte de se raconter intimement.
Qu’avons-nous à savoir d’un rockeur rebelle ? Tout d’abord qu’il n’est pas rebelle, et que c’est un rockeur au cœur tendre. 
Dans ce lire il parle beaucoup de sa jeunesse, notamment de la disparition de sa mère, de son adolescence assez difficile (avec son père), de son amour de toujours, sa femme Alison et également de ses enfants. Beaucoup de questions et de réponses sont tournés vers ses amis, nous retrouvons quelques petites anecdotes assez drôles et ses meilleurs souvenirs. Il aborde souvent la religion, ses moments de gloire, et ses coups de blues. Il nous raconte également les relations qu’il a avec des personnages politiques tels Bill Clinton ou George W. Bush,  il donnera même ses impressions sur Jacques Chirac (en 2003, Bono a reçu la légion d’honneur des mains de notre ex-président). Sans oublier les célébrités qu’il a pu fréquenter comme Naomi Campbell (relation purement amicale, ou encore le peintre Balthus. Cette autobiographie a été minutieusement réécrite et révèle la face caché d’un homme qu’on ne connait finalement pas.
 
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images.jpgPaul David Hewson nous montre une nouvelle facette, celle d’un homme impliqué dans les causes qu’il défend en Afrique, vrai, touchant, illustre mais surtout méconnu.
Je n’en dirais pas plus et je vous invite vivement à le lire ou à le redécouvrir. 
 
 
 
Pour vous donnez une idée, le livre commence avec la lettre que Bono  qu’il a écrite pour Michka à propos du livre :
 
Michka,
 
J’ai pensé t’écrire un petit mot sur le livre qu’on a fait ensemble. je viens de relire : je l’ai trouvé verbeux, prétentieux et présomptueux – mais révélateur. J’aurais bien aimé ne pas m’y reconnaître, mais j’y suis bien obligé : mes phrases longues et sans ponctuation, en réponse à des questions concise – des questions parfois irritantes, mais toujours en quête de vérité.
Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté de faire ça, mais je l’ai fait. C’est sans doute lié à ton dernier chapitre. Histoire d’être sérieux deux minutes, je croyais avoir laissé derrière moi la mort de mon père. Je croyais m’en être tiré à bon compte en me consacrant à mes occupations et à ma famille. J’ai toujours pensé que j’étais doué pour les chants funèbres. Mais apparemment, les tragédies des autres m’inspirent plus. Ça n’a rien d’évident, le drame d’une vie bien remplie qui s’éteint peu à peu, frappée par un fléau aussi répandu que le cancer ; en tout cas, l’effet sur moi a été spectaculaire et a suscité comme une réaction en chaîne. Tu as sans doute raison, je n’irai pas plus loin dans l’introspection.
Ali m’a dit que je n’étais plus moi-même et qu’il fallait que je parle à quelqu’un d’une enfance apparemment compliquée. Elle m’a dit qu’il y a comme une colère en moi. Redoutant sa propre fureur, j’y ai sérieusement pensé, mais j’ai conclu que j’étais trop occupé.
Toi, Michka Assayas, tu m’as offert cette occasion de retourner dans la maison qui a abrité mes différentes vies et de ranger ma chambre.
 
Ton Patient exhibitionniste,
Bono
 
Nice, le 21 janvier 2005.

 

 Et pour finir : une petite touche de musique …
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