Si je vous dis Mazarine, vous pensez à qui ? Fille d’un président, à coup sûr !
En effet, difficile pour Mazarine Pingeot de renier sa filiation avec François Mitterrand. Elle est le portrait craché, et longtemps caché, de son père tant adoré.
D’ailleurs, être ou ne pas être la fille du président Mitterrand a toujours été un problème pour elle.
Comment grandir dans la peau d’une petite fille confinée dans un appartement pendant plusieurs année ? C’était dans les années 1980.
Comment se construire sans risquer de se détruire en étant invisible à l’extérieur ?
Pire encore, comment se comporter en permanence comme un bon petit soldat afin d’éviter de causer le moindre souci à son entourage ?
Et puis, un jour, la nouvelle est tombée comme un couperet : Mazarine n’est autre que la vraie fille du président François Mitterrand. C’est le scandale !
La petite fille sort enfin de l’ombre et de sa cachette. La prisonnière est libérée de sa prison dorée et la voilà projetée en pleine lumière. Elle est aussitôt traquée comme un gibier sauvage et devient la cible privilégiée des paparazzis.
Cette année, rebondissement dans l’aventure Mazarine avec la victoire en mai dernier des socialistes et de François Hollande. Une délivrance, en quelque sorte !
Elle peut donc revenir sur le devant de la scène et prendre sa revanche. Elle publie un livre émouvant "Bon Petit Soldat" qui montre le chemin parcouru depuis son dernier roman "bouche cousue", en 2005.
Donc, dans son nouvel opus, la jeune-fille devenue femme et mère de trois enfants, se livre dans une sorte de journal intime. Elle décortique sa vision de la campagne présidentielle 2012 avec une certaine clairvoyance et beaucoup de talent.
C’est un livre réussi qui est celui d’une femme que l’on devine pudique et qui ne manque ni de charme, ni d’intelligence.
Mazarine a la plume aisée et la passion qui respire entre les pages que l’on tourne sans même s’en rendre compte.
Lisez "Bon Petit Soldat" et vous découvrirez l’univers d’une femme pas comme les autres qui désire seulement vivre normalement. Ni plus, ni moins !
Ma note : 9/10