Le 4 novembre prochain sortira, en téléchargement sur tous les supports de jeux actuellement disponibles sur le marché, Sonic Génération afin de célébrer de façon ludique les 20 années d’existence du petit hérisson bleu.

A l’origine, au début des années 1990, Sega mène une lutte terrible face à son concurrent le plus virulent, Nintendo. La compagnie kyotoïte trouve son arme de destruction massive, il s’agit d’un petit plombier moustachu d’origine italienne et élevé sur île par des dinosaures à la langue extensible et dont la principale mission est de sauver une princesse écervelée portant le nom d’un fruit et qui n’arrête pas de se faire enlever. Sega tente de répliquer mais sa mascotte n’attire pas les foules, Alex Kidd, dont les aventures consistent à finir des niveaux en se goinfrant d’onigiri, au Japon, ou d’hamburgers, aux USA, après faut pas s’étonner que là-bas, il y a des obèses, ne parvient pas à décoller, sans doute trop alourdi par les kilos qu’il a pris. Réunion de crise ! Il faut changer l’emblème de la firme, les équipes créatives s’enferment dans les locaux pour trouver quelque chose d’accrocheur. Sont alors évoqués un tatou, un lapin ou bien encore un chien mais c’est autour du hérisson que l’unanimité se fait. Le nouveau porte étendard de Sega sera donc Sonic. L’animal a 15 ans et comme tout adolescent, il est arrogant, jeune et aime la rapidité, il n’est reste pas moins un héros pour qui l’audace et la fidélité sont des vertus essentielles. De couleur bleue, non pas en hommage aux Stroumpfs, mais juste pour coller au logo de la marque, ses baskets rouges sont, cependant, une référence à celle de Michael Jackson dans Thriller. Ses capacités sont exceptionnelles et s’étoffent au fur et à mesure des années. La plus marquante est sa vitesse supersonique qui ferait pâlir Usain Bolt avec ses 1124 km/h, il sait aussi se mettre en boule, faire des burn out ou encore sauter sur ses ennemis pour les anéantir. Son apparence est sujette à de nombreux changements au cours de son histoire, tout dépend des studios qui vont le dessiner, mais de façon plus inhérente aux jeux, Sonic sait se transformer à l’instar de San Goku. De cette façon, le joueur aura pu voir sur son écran un Super Sonic doré, un Hyper Sonic, un Dark Sonic ou encore, victime de son époque marquée par Twilight et Underworld, un Sonic Garou. Outre son apparence, sa voix change également avec les années et ce sont de nombreux doubleurs qui prêtent leur voix au petit marsupial polyglotte qui maître aussi bien l’anglais, le japonais ou encore le français. Ses fabuleuses aventures commencent dans le studio de la Sonic Team en 1991 qui crée un jeu d’arcade très rapidement porté sur Megadrive.

Pendant 20 ans, ce sont 29 jeux qui sortiront, pas toujours avec le même succès, pour un total de 70 millions d’exemplaires vendus à travers le monde. Sonic franchit la vitesse du son mais il franchit aussi la frontière entre virtuel et réalité, dans les étals des magasins des dizaines d’objets dérivés voient le jour, il est même le sponsor de l’écurie de F1 Renault MacLaren en 1993, qui gagna le championnat du monde, il est honoré par une étoile sur le fameux Walk of Fame et on le voit depuis quelques années parcourir les marathons qui sont organisés dans les grandes villes telles Paris ou New York.

 En 2 décennies, le hérisson bleu a su séduire une ribambelle de fans, s’entourer de nombreux amis, citons entre autres un écureuil sachant voler et, surtout, enterrer la hache de guerre avec le moustachu de chez Nintendo.