Black Crowes a traversé toutes ces années en suivant un sillon blues-rock qui fera des envieux.
Inspiré par les anciens druides de la profession, Allman Brothers ou Lynyrd Skynyrd en tête, les petits gars d’Atlanta ont repris le flambeau du rock sudiste en adoucissant les propos parfois ségrégationnistes et en gardant intact l’énergie rock.
Vingt années de service, neuf albums studios, quatre albums live, les sudistes ont sans doute encore de beaux jours devant eux..

Tout se cristallise en 1984, où deux frères, Rich et Chris Robinson, montent un combo qui prendra au final le nom de Black Crowes.
Mais il faudra attendre 1990 pour que leurs premiers écrits sonores paraissent: "Shake your money maker" toujours écoutable aujourd’hui, déjà sertis de nombreuses chansons en bois d’ébène, cirées au bourbon le plus foncé.

Mais déjà en 1992 LE grand classique débarque (un peu comme vous qui lisez cette chronique et qui ne connaissait pas Black Crowes il y a seulement deux minutes), et "The Southern Harmony and Musical Companion" avive l’intérêt du public qui se focalise du coup sur ce groupe n’hésitant pas à pondre un disque de rock à l’heure où tout le monde (ou presque) se retire des affaires du binaire.

Dés lors, avec seulement deux albums dans sa discographie, Black Crowes gagne ses lettres de noblesse…
Il semblerait d’ailleurs que le groupe s’endorme sur ses lauriers fraichement gagnés car les deux opus qui suivent montrent une baisse de régime, petite pour "Amorica" en 1994, mais les amenant presque au bord du gouffre pour "Three Snakes and One Charm" en 1996 avec un public qui les boudent autant qu’ils a pu les encenser.

Dans un sursaut de génie, Black Crowes va redresser la barre et se réveiller avec le très brillant "By your side" en 1999 puis enfonce le clou avec "Lions" en 2001, faisant mentir ses détracteurs et faisant revenir un public jamais conquis d’avance, qui sait donner autant qu’il sait reprendre.

Mais après plus de dix ans de service, Black Crowes désire souffler et décroche.
Cette expiration prendra sept ans au bout desquels Black Crowes reviendra aussi frais qu’au premier jour avec "Warpaint", bombe musicale de 2008 avec lequel les Corneilles vont faire un retour fracassant…

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