Bruxelles-Hal –Vilvorde, quel bazar ! Trois communes à l’origine d’une nouvelle crise linguistique. Cette circonscription regroupe les 19 municipalités formant la région de Bruxelles et 35 communes du Brabant flamand.

Les Flamands  voudraient que cette entité soit scindée pour interdire l’utilisation de la langue française. Pour un grand nombre d’entre eux, c’est l’endroit où des francophones refusent l’assimilation et l’usage du néerlandais.

Trois bourgmestres (maires) francophones de communes dites "à facilités" sont le symbole de la discorde. Ils ont été élus en 2006 mais n’ont pas été nommés par la région flamande, qui leur reproche d’avoir distribué des convocations en français aux électeurs… francophones.

La presse belge francophone s’inquiète et s’interroge sur l’avenir très incertain du Royaume :

«Y a-t-il encore un sens à maintenir un pays où il n’existe plus d’hommes et femmes, ou de systèmes, capables de construire des compromis, même réduits, indispensables à la poursuite de la Belgique?» (Le Soir)

De Standaard, quotidien flamand constate l’impasse dans les négociations sur les droits linguistiques des francophones de la banlieue flamande de Bruxelles.

Le premier ministre Yves Leterme a présenté sa démission. Le Roi pour l’instant hésite alors que la Belgique va prendre la présidence de l’UE.

Beaucoup de Belges modérés craignent que BHV soit bel et bien "la" bombe qui pourrait, un jour, faire exploser le pays.